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Autour du monde
Après plusieurs articles autour de la France, à pied ou à vélo, nos célèbres ambassadeurs, la famille Niaudet vous embarque dans une destination un peu plus exotique : le Cambodge. A 4 (+1), ils nous font découvrir le pays à travers les incontournables temples d’Angkor mais aussi hors des sentiers battus au plus près de la vie locale.
Nous rêvions de partir faire un grand voyage. Anouck venait de fêter ses 4 ans et Niels allait sur ses 2 ans. Tous deux marcheurs, c’était le moment idéal pour partir retrouver la marraine d’Anouck installée à Phnom Penh depuis quelques années. Une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, nous apprenions avant de monter dans l’avion qu’un passager clandestin serait avec nous! Par chance, mes débuts de grossesse se sont toujours bien passés, du coup, nous étions ravis de pouvoir annoncer nous-même cette grande nouvelle à Aude et son compagnon, Ary!
Arrivée de la tribu au Cambodge
Après douze heures de vol et un changement à Ho Chi Minh, au Vietnam, nous avons finalement atterri dans la capitale du Cambodge. Il faisait chaud et l’excitation était à son comble. Les enfants étaient ravis de pouvoir enfin poser pied et courir partout. Pour profiter pleinement des festivités du nouvel an, en bord de mer, à peine arrivés, nous repartions pour trois heures de voiture pour Kep, située à 170km de là. Non loin de la frontière Vietnamienne, Kep est une ancienne station balnéaire coloniale Française réputée pour ses fruits de mer – en particulier pour ses crabes bleus que l’on déguste avec une sauce locale au poivre vert de Kampot.
A notre arrivée, nous avons pris nos quartiers dans notre lodge tropicale et bien sûr pris notre premier bain en Mer de Chine avec les enfants. On nous avait vendu la tranquillité de cette ville hors du temps mais c’était sans compter un seuil de tolérance au bruit des cambodgiens bien supérieur au nôtre (ou leur surdité!) Avec leurs enceintes, ils aiment littéralement faire profiter tout le voisinage de leur musique, mais peu nous importait, nous étions au bout du monde et le coucher de soleil, radieux.
Après une bonne nuit de sommeil, nous avons fait le tour du marché aux poissons et aux crabes de Kep, appelé Phsar Kdam, et sommes partis, en tuk tuk, visiter La Plantation, une ferme de poivre près de Kampot, tenue par un couple franco-belge. Ce poivre labellisé bio Ecocert est le seul à avoir obtenu l’IGP (l’indication géographique protégée). Réputé dans le monde entier, le poivre de Kampot était servi dans les meilleurs tables parisiennes avant que sa production ne soit totalement détruite par les Khmers Rouges pour être remplacée par des rizières. La visite a commencé par une présentation du site et une dégustation des différents poivres: le vert, le noir, le rouge et le blanc qui correspondent à différents stades de maturité ou de transformation.
A notre table, c’est Anouck qui a fait la gourmette et s’est mise à croquer à pleine dent dans les grains de poivre. Je pensais la voir tourner dragon, mais elle a dégusté avec plaisir, visiblement peu sensible du palais! Nous sommes allés voir la plantation et les lianes qui montaient à plusieurs mètres du sol pour voir comment poussent les grains. Dans les environs, notre chauffeur nous a amené dans une grotte qui abritait des autels bouddhistes. Denrées et encens en offrande, Anouck s’est sentie obligée de céder un bout de biscuit aux dieux avant de redescendre. Les garçons, eux sont partis, avec un guide, par un raccourci dans la roche, au milieu des chauves-souris, et nous sommes rentrés préparer notre festin du soir.
Si Kep est habituellement réputée pour son calme, nous avons pu constater combien le nouvel an met la ville en ébullition. La plage était noire de monde et de déchets en conséquence. Les cambodgiens adorent les pique-niques et tirer des feux d’artifices sur la plage, mais ne se soucient pas beaucoup de l’environnement. Le feu officiel a lui aussi manqué de mal tourner. Une partie s’est enflammée et a fait exploser sans contrôle les autres fusées orientées vers la foule… On est vite remontés pour éviter le pire. Les pompiers arrivaient.
Le parc national de Kep, forêt luxuriante et vestiges coloniaux
Notre deuxième excursion nous a amené à faire le tour du Parc National de Kep, une jolie promenade en boucle, facile pour les enfants. Pour les plus téméraires, un chemin monte à pic dans la jungle, à gauche de la « maison » pour atteindre le sommet. Nous avons préféré les 8 kilomètres à travers la forêt luxuriante. Sur le sentier, nous cherchions la maison aux papillons, mais nous n’avons rencontré que des singes et une araignée de belle taille! En regagnant la ville, nous avons été interpellés par l’élégance de certaines villas abandonnées et par leurs terrains, encore clôturés, où la nature a repris ses droits.
Détruites par les Khmers Rouges, pendant la guerre civile, ces maisons d’architecte sont les vestiges d’un temps passé où Kep-sur-Mer se faisait aussi appeler « la Saint-Tropez d’Asie du Sud-Est » par les élites françaises et cambodgiennes. Nous avons repris la route pour rentrer sur la capitale, tard le soir. Les bouchons étaient dignes d’un retour sur Paris un soir de ponts. Niels et Anouck achevés par tant de nouveautés se sont juste endormis sur nous, au son des klaxons.
Les jours suivants, nous avons exploré la ville. Le matin, on partait de bonne heure avec nos amis, à trois par scooter (local!) pour embarquer dans la barge et rejoindre la capitale. Nous remontions le Mékong à pied pour déambuler à Phnom Penh. Premier jour, direction le Palais Royal. Même si on ne peut visiter que 9 des 18 hectares du site, il fallait bien compter une bonne matinée de visite pour faire le tour des jardins, voir la fresque du Reamker dans le cloître, s’émerveiller devant la salle du Trône en imaginant un couronnement ou un mariage royal et trouver le Bouddha d’émeraude dans la Pagode d’argent.
Les autres jours, nos buts de promenade étaient les marchés de rue et les parcs pour s’éloigner des bruits de la ville et chercher les écureuils. Sur le temps du midi, pour éviter les heures chaudes, on se réfugiait dans des hôtels centraux, avec piscine, comme le 252, tenu par une française, qui a vraiment été un de nos coups de cœur. En échange d’un déjeuner, on profitait de la fraîcheur du point d’eau avec les enfants et du calme pour un temps de sieste, avant de repartir en fin d’après-midi. On a beaucoup marché pour prendre le pouls de la capitale et apprécier la vie locale de cette ville bourdonnante.
Malgré nos deux jeunes enfants, on a voulu vivre un peu la vie d’expatriés français. Le premier soir, nous avons retrouvé nos amis à l’Institut Allemand, autour d’un vernissage photo de danseuses d’Apsara. Niels et Anouck ont fait honneur aux petits fours et découvert la Flammenküche. Le second soir, nous avons dîné sur le bord du Mékong, un barbecue cambodgien, du côté de la presqu’île où nous habitions. Ce soir là, Niels s’est fait draguer par deux petites filles très préoccupées de lui faire goûter des escargots. Gourmand et curieux comme il est, il a beaucoup apprécié leur dévotion. Qu’est-ce que nous avons ri! C’est d’ailleurs toujours étonnant de voir comment les enfants communiquent entre eux. Finalement à cet âge, la langue n’est pas un obstacle. Les enfants se comprennent par simples gestes.
Tout en préparant notre départ pour Siem Reap, nous avons demandé l’autorisation pour visiter l’école des meudonnais, héros du film Les Pépites – Pour un Sourire d’Enfant (PSE). J’aurai moi aussi aimé tout quitter pour participer à ce beau projet : une école exemplaire qui tire vers le haut des enfants des rues, voués à vivre de la décharge, pour les scolariser et les former à un métier. Les enfants ont adoré visiter cette école où beaucoup de classe se font en plein air.
Les enfants en costume étaient ravis de rencontrer de jeunes enfants venus de si loin (une blonde et un roux passent difficilement inaperçu dans la cour d’école) et les nôtres, un peu surpris de prime abord d’avoir créer des émeutes, étaient finalement heureux de jouer les stars du jour ! A la sortie, comme tous les écoliers, on s’est rué sur le stand d’une mamie qui vendait ses petits gâteaux et crêpes pour le déjeuner. Comme l’école se situe à l’autre bout de la ville, nous avons profité de cette escapade pour nous rendre aux ateliers d’Aude et la rejoindre chez ses couturières dans un hangar non loin de là. Ici encore, Niels et Anouck ont été les coqueluches de ces dames. Ils ont même eu le droit de se confectionner des bracelets et des breloques à partir des chutes de tissus. Ici, rien ne se perd, chez Muudana, le up-cycling est de mise! Notre troisième stop allait un peu plus nous miner.
Le Killing Field nous attendait… Cette visite en plein air, dans les jardins du mémorial, fut jadis le champ de tuerie Choeung Ek. A mon sens, incontournable et nécessaire, ce détour historique m’a permis de mieux comprendre comment tout un peuple est entré en guerre contre lui-même. Grâce à un audio-guide gratuit et plurilingue, nous avons pu suivre le chemin de paix, à notre pas et écouter l’histoire récente qui a ravagé tout le pays en quelques décennies, sans ennuyer nos enfants qui n’avaient pas idée des horreurs qui ont pu se passer sous leurs pas. Difficile néanmoins de ne pas s’émouvoir des témoignages sonores et de ne pas lâcher une larme devant le killing tree, pour une maman, qui plus est enceinte. Nous n’avons pas souhaité poursuivre le chemin de croix avec la prison S-21 avec nos jeunes enfants, mais je ne regrette pas d’avoir mis ce tour au programme. Ce chemin du souvenir nous rappelle tristement la folie dont est capable l’homme.
Le lendemain, le bus devait nous amener au petit village de Krakor, non loin du Tonlé Sap, le gigantesque lac d’eau douce au cœur du pays qui rythme la vie des Cambodgiens depuis des millénaires. L’idée était de rejoindre le village flottant haut en couleurs de Kompong Luong et d’y dormir une nuit. Rares sont les touristes ici. Nous devions être 4 à 5 familles à signer le registre pour dormir chez l’habitant ce jour-là. En attendant notre pirogue, nous avons passé quelques heures à terre. Pendant ce temps là, Anouck et Niels jouaient avec d’autres enfants. La saison sèche était bien entamée et faute d’eau, les bateaux déjà amarrés.
Rencontre avec notre famille d’accueil dans les villages flottants
Nous avons pris quelques vivres et embarqué pour rencontrer notre famille d’accueil. Le couple avait un petit enfant, pour la plus grande joie des nôtres qui sont allés à sa rencontre pour partager ses jouets. La famille nous a accueilli avec 4 autres passagers français, arrivés un peu plus tard. On avait un peu de mal à se faire comprendre, si bien que nos colocataires ont commandé par mégarde leur repas du soir à 15h de l’après-midi… Ici, Cambodgiens et Vietnamiens se côtoient. Eglise, station service, commissariat de police, fleuriste, école et supérette flottants sont à quelques coups de rames les unes des autres, même si beaucoup d’habitants préfèrent aux calmes des rames, des moteurs tonitruants. Une fois installés, après la sieste des enfants dans le hamac et avoir passé des heures à observer ce qui se passait dans notre voisinage, en fin de journée, nous avons pris notre barque et navigué avec Anouck et Niels bardés de leurs gilets de sauvetage, sur les boulevards maritimes. Il faut croire que la houle a eu raison de Niels qui s’est (enfin) endormi. Il faut dire que pour un petit bout pareil, le pays est pour le moins dépaysant!
Outre le petit mal de mer lancinant et le bruit harassant des moteurs pétaradants toute la nuit, c’était une expérience incroyable à vivre au moins une fois dans sa vie! Au petit matin, l’école en face de notre bateau était remorquée pour changer de place, comme l’ensemble du village, en raison de l’assèchement des eaux du lac. De notre côté, l’heure était venue de retourner sur terre, pour attraper le bus et poursuivre notre route plus au nord, vers Battambang.
Après avoir fêté le nouvel an sur la plage de Kep, découvert les plantations de poivre de Kampot, vécu la vie de français expatrié à Phnom Penh et plus rude, celle de pêcheurs sur le Tonlé Sap, Vanessa, Benoit et leurs deux jeunes enfants partent sur les traces de Mowgli. En chemin, ils s’arrêteront à Battambang pour y retrouver leurs amis. Un mariage local les attend et leur ouvrira les portes d’une famille cambodgienne pour vivre deux jours dans un petit village de campagne avant de découvrir la sublime Cité d’Angkor.
A peine le temps de passer au marché de Krakor et de manquer la distribution d’insectes frits que nous devions monter dans le bus. Ici « Bus Express » peut tout aussi bien vouloir dire que nous bâclons le voyage en 2 heures, comme en 6 heures, si le chauffeur en décide autrement… Aussi difficile d’estimer l’heure d’arrivée. Pour couronner le tout, personne ne parle anglais, ni même français ici… Il nous faut deviner si l’arrêt marqué est une pause pour casser la croûte dans un food-court de campagne, un arrêt de convenance, une station ou un terminus. On ne sait d’ailleurs pas toujours combien de temps durera la pause… Il n’y a pas vraiment de gare routière mais des points de départs et d’arrivées dans les grandes villes, et comme souvent, en dehors de la ville, alors pour éviter de payer un tuk tuk en plus, pour revenir sur nos pas, on essaye de repérer là où nous souhaitons aller sur Maps.me.
Ici, c’est raté, le chauffeur nous a invité à descendre au beau milieu de nulle part, sans doute en accord avec la mafia des chauffeurs de tuk-tuk locaux qui se sont jetés sur nous pour nous proposer de parcourir les dix derniers kilomètres pour le même prix que ces 3 heures de trajet. Heureusement, après de longues et âpres négociations, un tuk-tuk a fini par accepter de nous déposer en centre-ville pour quelques riels. Nous avions réservé au Seng-Out Hôtel, en centre-ville, avec piscine. Aude et Ary devaient nous rejoindre par le bus de nuit. Des festivités nous attendaient.
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En effet, Ary s’était fait inviter au mariage d’une de ses collègues, ravie de nous convier. C’est une chance en voyage que de pouvoir vivre cela! Ici, les mariages peuvent durer plusieurs jours et le nombre d’invités paraître illimité ou presque. La tente était dressée au milieu d’un parking. Les fleurs en plastiques kitch habillaient un peu l’entrée et le photocall. Il n’y avait pas vraiment d’horaire pour venir. Toute la journée, les familles, les amis, collègues, voisins passent et repartent après manger. Les mariés eux, passent leur journée à accueillir les convives sans répit. Nous avons été invités à prendre place sur une table vide du bout. Un ballet de serveurs ont commencé à nous apporter les hors d’oeuvre, le riz et plusieurs assortiments se sont enchaînés, arrosés de bières, tièdes, servies à la paille.
Des enfants des rues passaient récupérer les canettes et déchets. Ils en tireront quelques pièces et quelques restes à manger. Niels et Anouck s’amusaient de voir toutes ces princesses car si nous étions un peu pouilleux il faut le dire, les autres convives étaient sur leur 31! Je me demande d’ailleurs comment elles tenaient si bien apprêtées, avec leurs longues robes de soie sous la tente transformée en étuve avec pour seul air, celui des ventilateurs chaud. Pas de chance, nous étions parmi les derniers et l’heure de la danse a sonné. Comme je vous l’avais dit plus tôt, les cambodgiens sont sourds, aussi, même si nous étions tout au bout de la tente, l’orchestre rock était horriblement fort! Heureusement à quelques pas de là, un trampoline était installé, en plein soleil certes, mais en extérieur et nos enfants toujours observateurs ne l’avaient pas manqué! C’est ainsi que j’ai fini la noce à les surveiller s’envoyer en l’air.
En fin de journée, nous étions invités par la famille de la mariée à poursuivre la fête et à dormir chez eux. Dans une ambiance plutôt masculine, les hommes ivres continuaient à enchaîner les bières et à manger des cacahuètes. Sous le haut-vent de la maison, les enfants jouaient sous le regard des mamans, rejoints par Niels et Anouck. On a rencontré un rescapé des Khmers, réfugié politique qui habite depuis 30 ans en Seine-Saint- Denis et qui nous a raconté sa folle épopée, enfant, pour fuir son pays, sans sa famille. Il fallait un peu s’accrocher pour le comprendre, mais son témoignage relatait de son incroyable voyage.
Vers minuit, la maman de la mariée nous a servi un repas aux saveurs sans pareil. Nous avons fait une dernière toilette dans la salle de bain qui ressemblait à un lavoir, avant d’aller nous coucher sous la moustiquaire. Au petit matin, Niels notre para-moustique était couvert de boutons malgré les sprays et la protection. Au petit-déjeuner nos hôtes sont partis chercher du pain et des donuts pour nous faire plaisir, mais au final, les enfants étaient trop contents de suivre le marié des yeux, monter au cocotier pour tirer quelques cocos: jus, crème et noix de coco pour tous!
A la découverte des temples
Après quelques dernières escapades à moto, en quête de jute pour Ary, de temples et de feuilles de riz séchées pour nous, le cirque étant fermé, nous avons exploré la campagne de ce pays magique. Aude et Ary devaient déjà remonter. De notre côté, les temples nous attendaient. J’aurais beaucoup aimé remonter en bateau de Battambang à Siem Reap, mais les eaux étaient trop basses. La croisière ce sera pour une prochaine fois! On a du prendre un nouveau bus, express ou pas…
L’arrivée sur Siem Reap est surprenante. L’avenue principale est bordée de centaines d’immenses hôtels de grande classe, sans âmes. Le décalage est incroyable pour ceux qui comme nous, arrivent de la rase campagne. Pour ces trois jours à Siem Reap, nous avons trouvé un camp de base avec piscine encore une fois. Depuis plusieurs semaines, on essayait de trouver le moyen de visiter les temples à notre rythme, à vélo, mais impossible à distance de trouver un loueur pour nous prêter des sièges enfants. En désespoir de cause, nous avons sollicité un tuk-tuk à la journée et je dois reconnaître que c’était une bonne solution avec les deux petits et la chaleur ambiante.
Nous avons mis les réveils aux aurores pour partir à la fraîche. Il faisait encore nuit. Un peu comme au Parc Eurodisney, il nous a fallu passer par la centrale d’achat des billets, un gigantesque bâtiment rutilant et moderne avec plusieurs dizaines de guichets vides, en plein milieu du désert. Comme nous l’avait recommandé des amis, nous avons fait le circuit classique à l’envers pour éviter les foules qui veulent assister au lever de soleil sur Angkor Wat. Du coup, nous étions les premiers sur le lac Srah Srang, seul. Le cadre était magnifique et apaisant. Nous étions juste heureux d’être là.
Un temple, puis deux et trois, nous avions hâte de découvrir tous les trésors que la forêt a longtemps enfoui et excités de découvrir les sites les uns après les autres, des plus connus aux plus secrets. Au détour d’Angkor Thom, nous avons vu les éléphants à la grande surprise des enfants. Bien entendu, ils auraient aimé monter dessus, mais nous leur avons expliqué leur triste condition de vie, à la Dumbo, ce que Anouck pouvait comprendre. Heureusement les singes malins et voleurs ont détourné leur attention en voulant nous piquer notre coco ce qui a beaucoup amusé Niels!
Aux abords des temples, il n’est pas rare non plus de rencontrer des hommes démembrés faire l’aumône. C’est un autre pan de la triste histoire du pays qui compte encore des milliers de mines anti-personnelles prêtes à exploser. Nous qui aimons bien explorer, typiquement ici, nous sommes restés uniquement sur les sentiers balisés. Au fur et à mesure que les heures tournaient, la chaleur montait et les enfants fatiguaient, c’est là que la magie du tuk-tuk a opéré! Quand nos enfants se sont assoupis, nous avons pu visiter les petits temples, sans les déranger. Notre chauffeur veillait. C’est ainsi que nous avons pu terminer notre journée en début d’après-midi par Angkor Vat, tous les quatre, avant de rentrer déjeuner frugalement.
Nous avons passé la fin de la journée sur le bord de notre piscine et dormi aux heures chaudes, avec nos enfants. Le soir, nous sommes repartis en vadrouille sentir l’ambiance nocturne de la ville. Ici, tout le monde était en terrasse pour dîner dans les nombreux restaurants thématiques. On se croirait dans Main Street à Disneyland Paris! Les rues sont très animées et comme en Thaïlande, on trouve des boutiques pour se faire déguster les pieds par des poissons, un supplice pour les plus sensibles.
Dans la nuit, il avait tellement plu qu’au petit matin, notre rue était inondée! Cela nous donne un bref aperçu de la ville en pleine saison des pluies. Avec Niels aux commandes des valises, il nous a fallu faire un grand détour pour ne pas patauger. Nous avions comme un goût de fin de vacances. Il était déjà temps de reprendre le bus pour Phnom Penh.
Cap sur la maison et la grisaille des derniers mois d’hiver! Le soleil en janvier, c’est le pied! Espérons que le printemps revienne vite! Les enfants gardent encore quelques vagues souvenirs de nos traversées de la ville à trois, en moto ou tous en tuk-tuk et rêvent d’y retourner.
Cet article relate une aventure en famille au Cambodge lors des fêtes de fin d’année.
Il fait partie du programme Ambassadeurs où nous invitons des familles baroudeuses à partager leurs expériences avec la communauté des Petits Baroudeurs.
Retrouvez ici tous les détails de notre programme Ambassadeurs.
Voici donc la sélection de notre boutique pour des vacances au Cambodge réussies :
La famille Niaudet
Moi, c’est Vanessa, lui, c’est Benoit. Mordus de nature, on est tombé amoureux l’un de l’autre grâce à nos passions communes pour la marche, la montagne et la découverte d’autres cultures et de nouveaux horizons. Après avoir bien profité des sentiers à deux, nous sommes rentrés du Cameroun à 3…
D’abord, Anouck, née en 2013, a été de toutes nos excursions, en écharpe, à pied puis à vélo. Elle aime être libre, rêve de traverser un pays à pied, moins arrêter de sucer ses deux doigts.
Deux ans après, Niels est arrivé ! Après la marche, le vélo, l’accrobranche, le ski lui réussit! Le ski aussi, le ski aussi… Il aime passer des heures dans la nature et jardiner, moins le centre aéré.
Deux ans plus tard, c’est Swann qui rejoint la tribu. Le sourire aux lèvres, il a déjà vadrouillé sur les Chemins de Compostelle, puis du Pays Basque à la Galice, pris l’air des Alpes Italiennes et Helvètes avant d’atterrir à Chambéry. Il aime les myrtilles sauvages, moins le soleil – Shame la peau de roux !
Le dernier de la cordée nous a rejoint cet hiver. Grace à notre amour des Alpes et des grands espaces, Sören sera le seul à pouvoir revendiquer son origine savoyarde. Il aime les promenades en portage et cumule déjà bon nombre de kilomètres à son podomètre !
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Bonjour, merci pour ces conseils. Nous allons partir avec nos filles de 4 et 6 ans et j’aimerais savoir comment aviez vous fait pour les casques des enfants pour monter en moto. Étaient ils à leur taille ? Merci beaucoup
Bonjour Estelle, c’est le loueur qui nous a tout prêté! Ils n’étaient pas à la taille des enfants, mais nous avons voyagé comme les locaux, le papa devant, les enfants pris en sandwich et la maman derrière ! Bons préparatifs et très beau voyage à vous !
Bonjour 🙂
Combien de temps êtes vous partis pour accomplir ce périple ?
Merci !