Le blog de l'aventure en famille
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Nos Ambassadeurs, la Famille Lepage, nous emmènent avec eux pour une itinérance de 8 jours en France, et plus exactement à Belle-Ile. Une itinérance en famille à la découverte d’une nature exceptionnelle, de paysages à couper le souffle, de plages paradisiaques, de superbes spots de bivouac et biens d’autres merveilles… En tout cas, nous, ça nous donne envie de partir explorer Belle Ile en Mer à vélo !
Un an que nous rêvions de notre premier périple à vélo, prévu au printemps 2020. Nous avions en tête de parcourir la Dolce Via en Ardèche, après en avoir testé une petite partie durant un weekend et lu tous les articles du blog « Les Petits Baroudeurs », qui nous ont donné envie de vivre cette aventure !
Mais en plus de décaler notre projet à l’été 2020 pour cause de Covid, nos plans ont changé à la dernière minute. Pour des raisons familiales, nous nous sommes rendu dans les Côtes d’Armor fin Juillet. Nous avons donc décidé que notre voyage à vélo se ferait en Bretagne. Tout compte fait, après avoir regardé toutes les véloroutes, notre choix s’est arrêté sur Belle Ile en Mer, par envie de découvrir cette île que nous ne connaissions pas encore.
Toutefois, en nous informant de la faisabilité de notre projet, nous n’avons pas eu de très bons retours : absence de pistes cyclables, beaucoup de voitures en été, de nombreuses montées et descentes qui cassent les jambes, de beaux points de vue non-accessibles en vélo. Mais notre envie de découvrir cette île était trop forte pour nous faire changer d’avis.
Cependant, en étudiant la carte, le nombre conséquent de petites routes et chemins non-carrossables nous a confortés dans notre décision. Alors, comme à notre habitude, et après nous être renseignés sur la réglementation du bivouac sur l’île, nous sommes partis avec notre tente, dans l’optique de bivouaquer, tout en ayant en tête les adresses des différents campings présents sur l’île.
Quant à la durée de notre périple, nous avions prévu environ 5 jours. Cela nous paraissait suffisant pour effectuer le parcours d’une centaine de kilomètres, que nous avions tracé sur notre carte, tout en prenant notre temps : poser nos vélos pour continuer à pied sur le GR jusqu’aux différents points de vue à ne pas rater, se baigner et réaliser de beaux châteaux de sable en famille. Nous avions presque tout prévu, sauf tomber amoureux de l’île et ne plus avoir envie d’en repartir ! C’est pourtant ce qui s’est passé…
Alors nous sommes finalement restés 8 jours et comptions bien y retourner dès que possible !
Nous arrivons la veille du départ à Quiberon dans le Morbihan, lieu de l’embarquement pour Belle-Ile-en-Mer. Nous nous sommes installés dans un camping afin d’y passer une nuit et pouvoir organiser et tester notre chargement.
Le lendemain matin, nous garons la voiture sur un parking gratuit en face du camping, à 4 km du port. Nous embarquons à 11h et nous voilà arrivés dans le port principal de l’île, Le Palais, 45 min plus tard.
Après un petit pique-nique sur la jetée, nous démarrons notre périple. C’est parti ! Sébastien dans son siège derrière Fabien, la remorque accrochée à son vélo, et Maylie sur son vélo, accroché au mien avec la barre.
Très vite, nous attaquons les côtes sans avoir le temps de se mettre en jambes… Dur dur pour Fabien qui tracte au moins 70 kg ! Nous quittons donc rapidement la ville et arrivons sur de petites routes désertes, surplombant la mer. Surpris de se sentir seul au monde et enchantés par la beauté du paysage. Le charme de Belle Ile agit sur nous dès les premiers kilomètres, et ce, malgré la grisaille et le fameux crachin Breton.
Nous arrivons ensuite très rapidement au premier point de vue, la pointe de Taillefer. Sébastien dormant dans son siège, c’est donc entre filles que nous rejoignons à pied, au milieu de la bruyère, le GR afin d’aller admirer la côte.
C’est donc le moment de reprendre la route jusqu’à la petite plage de Port Fouquet. Mais le temps humide ne nous donne pas l’envie d’aller tremper les pieds. Nous descendons ensuite un chemin à travers les bois jusqu’au Port Jean, puis remontons jusqu’au Hameau de Kerzo.
Heureusement que nous sommes habitués aux fortes montées, car même si celles-ci ne sont pas longues, c’est assez difficile pour Fabien. En effet, il n’a pas la chance d’avoir, comme moi, une aide précieuse à l’arrière pour pousser son vélo. Il a au contraire, un poids lourd qui a tendance à le faire reculer ! Après avoir admiré la vue de la pointe de Kerzo, nous repartons dans les terres à travers les champs, afin d’éviter la départementale qui mène à Sauzon.
Vu le temps, l’envie d’une bonne douche chaude se fait sentir. Malheureusement, les deux campings de Sauzon s’avèrent complets. Mais en voyant notre chargement et nos enfants, la réceptionniste du camping de la Source nous permet de planter notre tente sur un emplacement Caravane réservé le lendemain. Tout le monde est heureux, surtout nos enfants qui profitent bien de l’aire de jeux malgré la pluie.
Le lendemain matin, nous attendons que le beau temps arrive pour enfourcher nos vélos, en fin de matinée. Vu l’heure tardive du départ, notre objectif du jour sera la pointe des poulains, un des lieux les plus réputés de Belle Ile.
Nous traversons le joli port de Sauzon où nous nous arrêtons pour nous ravitailler. Ensuite, nous repartons vers la pointe du Cardinal en passant par de jolies petites routes toujours désertes. Puis, nous déposons nos vélos et empruntant le GR jusqu’au beau point de vue sur la pointe du Cardinal.
Les goélands viennent prendre part à notre pique-nique, mais n’empêchent pas Sébastien de s’endormir dans mes bras.
Après sa sieste, nous partons en direction de Porth Puce, puis nous passons dans les jolis hameaux de Bordéry et Deuborh, avant de rejoindre la départementale qui nous emmène à la pointe des Poulains.
Nous sommes enchantés par ce magnifique site naturel, qui est l’un des plus renommés de l’île. Certes, c’est une presqu’île très touristique, mais encore une fois, nous sommes agréablement surpris d’accéder gratuitement à ce lieu 100% naturel, absent de toute commodité, et dont les espaces sont entretenus de façon à protéger et préserver au mieux les richesses naturelles de l’île.
Après avoir joué sur la plage, grimpé et sauté sur les rochers, et en avoir pris pleins les yeux tout au long du sentier qui fait le tour de la pointe, nous remontons sur nos vélos, direction le Puit de la Baguen Hir, par un chemin à travers les champs.
Sur le chemin du retour, alors qu’il se fait tard, nous rencontrons un petit souci de santé avec Sébastien. Des habitants du village voisin nous proposent gentiment leur aide. Sébastien allant mieux, nous trouvons à proximité un bel emplacement de bivouac, en forêt, près du hameau de Bordéry.
Dès notre réveil, Sébastien ayant besoin d’un traitement, nous décidons donc de partir à l’hôpital de Le Palais rapidement. Nous nous rendons chez les personnes rencontrées la veille, pour pouvoir déposer nos vélos dans leur jardin, dans le but de nous y rendre en bus. Nous sommes finalement gentiment accompagnés en voiture, ce qui nous simplifie notre organisation et nous permet d’arriver au plus vite à Le Palais.
Une fois le problème réglé, nous sommes tous rassurés et c’est en bus que nous effectuons le retour jusqu’à Bordéry pour retrouver nos vélos. Après avoir remercié les personnes qui nous ont aidé et permis également de faire le plein d’eau, nous reprenons nos vélos.
Sur leurs conseils, nous prenons la direction de la plage de Ster Vraz, réputée comme la plage où l’eau est la plus chaude de l’île ! C’est finalement dans une eau à environ 18 degrés que nous nous baignons, surpris, mais bien rafraîchis ! Nos enfants, plutôt frileux, ont préféré jouer dans le sable et ramasser des coquillages.
Après une bonne après-midi farniente et exploration, nous décidons de retourner sur notre lieu de bivouac de la veille, de prendre le temps de nous installer tout en jouant, puis d’aller contempler le coucher du soleil au bord des falaises.
Sur le chemin du retour, nous croisons un Bellîlois, qui nous propose de venir nous ravitailler en eau chez lui le lendemain matin, avant notre départ.
Se dépêcher et partir tôt le matin n’est pas notre fort, surtout en vacances, et encore plus depuis que nous avons des enfants ! Mais ce jour-là, une belle journée d’été s’annonce et nous avons envie d’avancer dans notre tour de l’île. Alors nous avons mis le réveil et après avoir fait le plein d’eau, nous avons réussi à décoller plutôt de bonne heure … à 10 heures !
Ce qui est bien en Bretagne, contrairement en montagne, c’est que nous n’avons pas besoin de faire sécher la toile de tente avant de tout replier !
Après avoir parcouru quelques kilomètres sur des chemins à travers champs, au milieu des bottes de foin, nous rejoignons la côte par un tronçon de route au milieu de champs de bruyères, pour faire une première pause et rejoindre à pied le magnifique site de la Grotte de l’Apothicairerie.
De nouveau sur nos vélos, nous alternons petites routes goudronnées et pistes en terre, passons par de jolis petits hameaux, traversons quelques vallons jusqu’à la très belle plage de Port Scheul pour un bon pique-nique.
Par 30 degrés, jour caniculaire dans toute la France, nous sortons notre réchaud sur la plage pour faire cuire des pâtes. Heureusement, nous avons de quoi nous rafraîchir avec une bonne baignade dans une eau à 16 degrés !
Le « pique-nique » terminé, Maylie et Sébastien escaladent les rochers, puis nous remontons sur nos vélos, et pédalons sur une piste en terre, fréquentée par d’autres cyclistes ainsi que des cavaliers du centre équestre de Anter.
Nous prenons ensuite la direction de la Plage de Donnant, une des plages les plus connues de l’île et très prisée par les surfeurs. Nous arrivons à un parking qui surplomb cette magnifique plage d’une eau limpide.
L’envie de la rejoindre par le sentier est très forte mais la route est encore longue : très peu de provisions, presque plus d’eau, pas de fontaine ni d’épicerie à l’horizon, et encore un bon nombre de kilomètres à parcourir avant le prochain camping. Nous remontons donc sur nos vélos sans perdre de temps. Nous repassons devant le hameau de Anter.
Deux choix s’offrent à nous : rejoindre la départementale et y rouler plusieurs kilomètres sur du plat, ou continuer par les petits chemins et affronter le vallon de Donnant sous une forte chaleur.
Nous restons prudents et continuons donc sur les chemins déserts de tout véhicule. Après une longue descente, c’est une courte mais intense côte de 20 % sur une route gravillonnée et parsemée de nids-de-poule qui nous attends !
Petite baisse de moral : les enfants commencent à râler et nous avons tous envie de nous rafraîchir dans la piscine du camping. Non sans difficulté, nous montons la côte à 2 reprises : une première en poussant la carriole et une deuxième en portant nos enfants. Une fois le vallon franchi, sentant l’impatience grandir chez Maylie et Sébastien, nous nous remettons à pédaler à toute vitesse jusqu’au camping de Kernest, dans l’espoir que nous pourrions nous y installer.
Enfin arrivés, c’est avec joie que nous apprenons que le camping n’est pas complet et que nous découvrons la belle piscine dans laquelle nous plongeons, avant d’aller nous réapprovisionner à Bangor.
La veille, nous avions prévu une journée de repos pour découvrir les remarquables sites aux alentours : plage de Donnant, Aiguilles de Port Coton, phare de Belle île. Mais les nombreux nuages nous démotivent. Donc, à la place, nous profitons des activités du camping (aire de jeux, piscine). En fin d’après-midi, nous partons à vélo en direction de la plage de Donnant dans le but d’y savourer un bon pique-nique sur le sable fin.
Le paysage est complètement différent de celui de la veille. La plage paradisiaque, d’une eau calme et d’un bleu turquoise, a laissé place à une mer déchaînée par les vagues, pour le plus grand plaisir des surfeurs. Nous assistons au spectacle des vagues déferlantes sur les rochers.
Bien trempés, nous rentrons vite avant que la pluie ne vienne nous mouiller à nouveau.
Encore une belle journée ensoleillée à l’horizon et plein de projets en tête. C’est avec hâte que nous rangeons nos affaires et laissons notre emplacement vide. Puis nous partons du camping en direction des Aiguilles de Port Coton, deuxième site touristique le plus réputé de l’île.
Encore une fois, nous sommes émerveillés par la beauté du paysage et la préservation de ce magnifique site naturel. Le peu d’affluence accentue ce sentiment. Le spectacle des vagues qui se déchirent sur ces fameux rochers en forme d’aiguilles est impressionnant. Nous parcourons à pied une partie du GR, et pique-niquons face à la mer.
De retour sur nos vélos, nous empruntons un sentier balisé qui nous amène au grand phare de Belle Ile en Mer.
Les visites étant faites sur réservation, nous continuons donc notre chemin. Nous nous arrêtons à l’épicerie de Kervilahouen pour nous réapprovisionner en nourriture.
Nous suivons une petite route jusqu’à Bordelouet, pour ensuite emprunter une piste en terre jusqu’au sentier côtier par lequel nous rejoignons à pied la plage de Kérel : encore une jolie plage très appréciée des enfants pour sa longue distance aux basses eaux.
Malheureusement, les maillots sont restés aux vélos, mais cela n’empêche pas nos enfants de faire trempette et jouer dans le sable.
Nous remontons sur nos vélos et pédalons jusqu’à Bangor. Nous dégustons une bonne glace, la première de nos vacances, remplissons nos gourdes et notre douche solaire.
Nous reprenons la route dans l’idée de trouver un joli emplacement de bivouac, à proximité de la plage d’Herlin. En parcourant le chemin menant au parking de la plage, nous sommes heureux de découvrir de beaux petits coins d’herbes plats, entre les arbres. Il ne reste donc plus qu’à faire un choix. Mais pour l’heure, nous allons profiter de la première baignade bien méritée de la journée.
Arrivant au bout du chemin, nous dominons une magnifique plage entourée de falaises verdoyantes. Le décor nous rappelle les plus belles plages d’Irlande.
Nous construisons un énième château de sable, puis nous installons notre bivouac. Après une douche bien froide, nous profitons d’une belle soirée et d’un magnifique coucher de soleil.
Le lendemain matin, nous débarrassons notre campement.
Fabien fait un aller-retour à Bangor pour faire le plein d’eau, pendant que je prépare les enfants. Nous apprécions une dernière fois le magnifique paysage de la plage d’Herlin à marée basse, puis nous partons en direction de la pointe sud de l’île.
Nous pédalons sur de petites routes dénuées de tout véhicule. Et nous traversons de jolis hameaux déserts, jusqu’au charmant village d’Herlin, qui nous rappelle que nous ne sommes pas seuls au monde ! Le bruit des tondeuses retentit dans tous les jardins des maisons et nous laisse à penser que nous sommes le jour et l’heure de la tonte hebdomadaire du village. Nous trouvons que cette routine d’instaurer un temps commun à la tonte de son jardin dans un même hameau afin de ne pas déranger le voisinage est une idée géniale !
Nous ne nous attardons pas dans Herlin et continuons notre route en empruntant une piste, puis un chemin au milieu de prairies qui mène à un beau point de vue sur la pointe de Pouldon. Nous nous baladons à pied sur le sentier côtier jusqu’au bras de mer, situé face à la pointe.
Nous revenons sur nos traces et traversons le Grand Cosquet, encore un coup de cœur pour ce village authentique. Nous sommes, de plus, envoûtés par les bonnes odeurs de cuisine émanant des maisons, et nous résistons difficilement à la tentation de s’attabler parmi les habitants.
Nous suivons notre chemin au milieu des bottes de foin jusqu’à Bornor. Deux choix s’offrent à nous : continuer à travers champs sur un chemin herbeux de plus en plus étroit, ou rejoindre la départementale. Finalement, nous nous risquons sur le chemin, effectuons quelques centaines de mètres jusqu’à un petit portail, passage trop étroit pour notre remorque. Nous faisons donc demi-tour et c’est ici que commencent les premiers petits soucis de la journée : 3 roues sont crevées. Fabien s’apprête à toutes les réparer, mais la pompe à vélo se casse. Nous n’avons donc plus aucun moyen de réparer nos vélos. Heureusement, nous nous situons juste à côté d’un terrain où des campeurs sont installés.
Nous avons encore une fois la chance de tomber sur des personnes fort sympathiques et munies d’une pompe à vélo ! Tout en réparant nos vélos, nous échangeons sur la beauté de l’île ainsi que sur leur mode de vie. Ils campent en toute légalité et dans le respect de l’environnement, durant la période estivale, sur le terrain dont ils sont les propriétaires. Ils font partie de l’association LNC (laisseznouscamper.org).
Le bivouac ou le camping sont nos modes de résidence privilégiés pendant nos vacances. Nous accordons une grande importance au respect de la nature. Nous prenons soin de celle-ci, limitons notre impact sur le milieu et avant tout, nous quittons toujours notre emplacement en ne laissant aucune trace de notre passage. C’est pourquoi nous sommes sensibles à la lutte de cette association.
Nos vélos réparés, nous repartons en sens inverse. Revenus à Bornor, nous prenons la direction de la départementale lorsque Fabien s’aperçoit qu’une roue de la remorque est à nouveau crevée. Nous avons de nouveau la chance de croiser un groupe de personnes à vélo qui nous prête leur pompe. Sans plus tarder, nous repartons direction Locmaria pour acheter une pompe dans un magasin de location de vélos.
Une fois le problème réglé, la faim nous fait pédaler à toute vitesse pour rejoindre la Pointe de Skeul, lieu de notre pique-nique, par une longue piste en terre toute droite, nous donnant l’impression d’aller plonger dans la mer.
Tout en mangeant, nous apprécions à nouveau cette étonnante sensation de se croire sur une île déserte. Seuls les quelques voiliers nous ramènent à la réalité.
Rassasiés, nous remontons sur nos vélos, direction la pointe voisine, la Pointe d’Arzic. Sébastien dormant dans son siège, nous partons donc à pieds entre filles découvrir le cap. Nous apercevons en contre-bas la petite plage de Port Blanc.
Très attirée par cette plage de sable fin aux eaux transparentes, la route pour y parvenir étant trop longue, je convaincs Fabien d’y descendre avec nos vélos par le chemin en sous-bois : encore un chemin risqué, avec une pente un peu trop raide pour retenir notre lourde remorque, d’autant plus que Sébastien dort encore dans son siège…
Je commence à regretter ma petite folie, mais heureusement des passants viennent encore une fois nous proposer leur aide. La sieste de Sébastien est écourtée, mais nous arrivons à nos fins, et c’est avec joie que pouvons apprécier la baignade, sans oublier notre château de sable quotidien. En repartant, la remorque est enlisée dans le sable du parking. Voyant Fabien galéré, un Bellîlois vient à nouveau nous prêter main forte, pour notre énième péripétie de la journée.
Après une longue côte rejoignant Locmaria, nous partons sans plus tarder en direction du camping municipal de Port Andro, en empruntant comme à notre habitude petites routes et chemins non-carrossables. Nous profitons au maximum de notre dernière soirée sur l’île, en flânant et jouant sur cette jolie plage en marée descendante.
Ensuite, nous dégustons un bon repas dans le restaurant à proximité de la plage, tout en contemplant les belles photos encadrées de Combloux, en Haute-Savoie, lieux où nous avons habité. Nous apprenons au cours de la soirée que le dirigeant du restaurant habite à quelques kilomètres de chez nous, dans la vallée voisine, à Saint-Gervais en Haute-Savoie. Il est tombé sous le charme de Belle Ile et depuis, vit sur l’île, pendant toute la saison estivale.
Le lendemain matin, nous rangeons nos affaires à toute vitesse, afin d’avoir le temps de profiter des belles plages de la côte sud-est de l’île, avant de reprendre le bateau pour rentrer sur le continent.
Cette côte étant moins sauvage, nous avons conscience que la route du bord de mer et les plages seront plus fréquentées. Nous démarrons donc par une belle montée qui nous met en jambes, jusqu’à la pointe de Kerdonis et son phare. La route y est encore déserte de tout véhicule.
Nous longeons la côte, puis nous bifurquons sur un chemin en terre qui nous amène à la pointe de la Biche, nous offrant un beau panorama sur l’immense plage des Grands Sables. Il est 11h, la plage est déserte, les Bellilois doivent encore dormir…
Nous continuons notre chemin et sillonnons entre les maisons du hameau de Samzun, surplombant la plage, et dont la route est à peine plus large que notre remorque.
Nous rejoignons la route principale du bord de mer et entamons une belle descente sur la plage des Grands Sables, avant d’attaquer la courte mais difficile remontée. Mais nous avons à peine le temps de reprendre notre souffle que nous devons traverser un nouveau vallon conduisant à la plage de Port Yorch.
Fabien étant bien fatigué par ces raidillons, nous cherchons un beau petit coin pour notre dernier pique-nique sur Belle Île. Nous prenons la direction de la Pointe du Gros Rocher et découvrons en contrebas, cachée par les pins, une superbe plage accessible à pied, par un sentier entouré de beaux jardins fleuris et de hautes fougères. Les pieds dans le sable, nous nous jouissons de ce joyau et sommes tellement étonnés par la splendeur du paysage !
Persuadés déjà auparavant par la beauté de notre pays, jamais nous n’aurions pensé pouvoir profiter de tels points de vue, tout en se sentant seul au monde, le tout sous le soleil du mois d’août ! Mais où sont passés les Bellîlois et les vacanciers ? Nous savourons nos derniers moments de détente sur l’île dans ce cadre idyllique, jusqu’au milieu de l’après-midi : baignade, jeux, repas, sieste.
La plage commence à se peupler petit à petit. Il est donc temps pour nous de laisser notre place et de reprendre la route jusqu’au Port. Nous faisons un petit détour par la plage de Bordadoué, plage réputée pour être une des plus belles de l’île : cependant, il y a trop de monde à notre goût, elle est moins à envier que celle que nous venons de quitter.
Nous empruntons une route avec plus de circulation, traversons le dernier vallon menant à la petite plage de Port Guen. Nous arrivons à la pointe de Ramonette, nous offrant une vue splendide sur la citadelle de Le Palais, la plage de la Ramonette, ainsi que la dernière difficulté de notre périple : une côte à 20 % bordée de touristes.
Nous franchissons cette dernière grâce aux applaudissements de la foule ! Arrivés au Port, il nous reste un peu de temps pour ramener des souvenirs gourmands grâce à la biscuiterie « La Bien Nommée » et la conserverie « La Belle Iloise ». Nous dégustons une bonne glace avant d’embarquer pour un retour sur le continent, triste de quitter cette Belle Île qui porte bien son nom, mais tellement heureux de nos superbes vacances inoubliables ! Et nous savons que Belle Île en Mer sera, dès à présent, une de nos destinations favorites !
Nous sommes tellement tombés sous le charme de Belle Ile en Mer que si nous n’avions pas été des amoureux de nos montagnes, nous ne serions peut-être jamais rentrés chez nous !
Chez les Petits Baroudeurs, nous dénichons avec soin et amour les produits utiles à vos aventures en famille. Nous les testons avec nos Oursons, les cousins, les amis de nos loupiots – quand nos enfants sont trop grands pour tester eux même. Et nous ne sélectionnons que les meilleurs produits pour vous les proposer.
Voici donc la sélection de notre boutique pour un voyage à Belle Ile en Mer à vélo :
La Famille Lepage
Convaincus de l’importance d’éduquer nos enfants à la nature, ce fut une évidence de continuer à vivre tous ces moments merveilleux en famille et partager avec nos enfants notre passion pour la montagne. Grâce à notre camping car Turbo l’escargot, nous parcourons les Alpes françaises, italiennes et suisses, à la découverte de nouvelles randonnées à pied ou en vélo.
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