Le blog de l'aventure en famille
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Randonnée
Si vous avez envie de vous initier au bivouac, ou même simplement à une journée de rando avec les kids… Sans pour autant vous casser le dos en portant le matos de tout le monde, randonner avec un âne en famille c’est le bon plan pour vous ! Pourquoi ? Parce-que vous pourrez vous contenter du porte-bébé pendant que Trotro se chargera du reste.
Vous y trouverez aussi l’opportunité d’un grand moment de partage, au coeur de la nature. C’est pour ça qu’on adore le concept, que ce soit avec papa/maman ou papi/mamie, voire toute la smala réunie. Vous nous en direz des nouvelles à la fin de la lecture de cet article, mais pour les Petits Baroudeurs, aucun doute : c’est absolument à expérimenter.
PS : On a testé, et on en a déjà un peu parlé, jetez un oeil ici !
Comme on vient de le dire, c’est une expérience à la carte, qu’on peut réellement moduler selon ses envies et besoins. Pour un premier saut dans le grand bain de l’outdoor ou pour sortir les minis-minis (les très jeunes marmots quoi), on vous conseille de commencer par le commencement.
On entend par là de partir pour une journée voire demie journée max. Cet avant-goût de l’aventure vous donnera déjà un premier aperçu du concept, et vous permettra de réaliser si c’est fait pour vous ou pas du tout. Et puis comme on ne peut pas toujours compter sur la motivation des loupiots… La version échantillon peut s’avérer suffisante dans un premier temps !
Là, on touche à la véritable aventure, l’expérience plein format. En gros, vous partez avec votre barda et votre bête à travers les chemins escarpés de contrées lointaines, le vent dans les cheveux, le soleil à l’horizon…
En réalité, c’est une magnifique expérience qui vous permettra d’admirer toute une diversité de paysages, de tester votre endurance de randonneur sur une plus longue distance, et de faire de nombreuses rencontres.
La rando avec âne accompagnée se fera aux côtés d’un AMM (Accompagnateur moyenne montagne), ou un « guide du pays », qui vous montrera tout de la région : faune, flore, géologie, patrimoine… Et même quelques gourmandises locales ! En tous les cas, il s’agit de passionnés qui sauront partager avec vous ces instants de bonheur.
C’est également possible sans guide, pour vivre l’expérience de manière encore plus poussée ! Attention, ce n’est pas dangereux le moins du monde pour autant. Tout est organisé, et l’ânier, (point sur lequel on reviendra plus tard) vous fournira toutes les infos nécessaires pour faire de ce court séjour un merveilleux moment à partager en famille. Il vous apprendra bien sûr en amont à vous occuper de votre âne, à lire la carte…
Si vous partez en vadrouille pour plusieurs jours, la question du dodo se pose : comment et où ? Tout dépendra de la région où vous vous trouvez, du tour que votre ânier ou guide vous proposera… En fonction de ça, vous pourrez tester des couchages insolites ou plus classiques : entre chambre d’hôte, gîte, tipi, yourte… Ou même camping à la ferme et bivouac, grâce à l’âne qui portera le nécessaire sur son dos. Cette dernière option est bien évidemment celle à privilégier si votre petite tribu est à la recherche de dépaysement total !
On a presque envie de vous dire qu’il n’y a pas d’âge, que c’est comme la maladie d’amour de Sardou, de 7 à 77 ans. Plus sérieusement, c’est possible avec le porte-bébé, avec les minis, les pré-ados, bref, tout le monde. En soi, cela dépend aussi pas mal de votre expérience de la rando, de votre condition physique, tout ça tout ça… Si ce n’est pas trop nouveau pour vous, vous pouvez envisager de partir plusieurs jours directement, sinon let’s go par petits pas dans un premier temps.
La durée de la balade sera donc adaptée en fonction de l’âge du minot, selon s’il a encore besoin de faire la sieste, ou s’il a plus la patate. De 2 à 4 ans, deux bonnes heures de rando suffisent pour être initié et se faire cette première expérience dont on parlait. Les loupiots pourront se reposer de temps à autres sur le dos de Trotro, vu que ce sont encore des poids plumes.
De 5 à 7 ans, on commence à envisager de partir à la journée avec un pique-nique. À partir de 6 ans et toujours sous la surveillance d’un adulte, votre marmot pourra déjà bien se débrouiller pour « conduire » l’âne, comme on dit dans le métier. Le bout de choux s’en sentira d’ailleurs responsabilisé, top pour acquérir les bons réflexes et de la confiance en soi !
Après 7 ans on peut carrément booker l’itinérance. En revanche, après 7 ou 8 ans, on ne monte plus sur le dos de l’animal, de peur de le blesser. Du coup : on le brosse, on le câline, et on bombe le torse, parce-qu’on en est fier !
Tout le monde y trouvera donc son compte : plusieurs fermes proposent des excursions adaptées aux personnes porteuses de handicaps (qu’ils s’agisse d’adultes, d’enfants, d’handicaps physiques ou psychiques). Tout est possible, et ce sera même une très bonne thérapie, génératrice de calme ! Plus d’infos sur cette page si vous souhaitez vous renseigner.
Marcher avec un âne, si vous êtes des bons randonneurs, c’est relativement lent. Mais du coup, école de patience oblige : vous allez découvrir une toute autre approche de la marche. On s’adapte au rythme de l’animal, on vit l’instant présent, et c’est en général très confortable pour les minis.
Et comme l’âne est un animal très attachant : vous le verrez nouer une véritable complicité avec vos marmots : entre brossage, câlinage, nourrissage (pas sûr pour celui-là), ça leur donnera plein d’anecdotes à partager avec les copains.
Ça apporte aussi une véritable âme à la marche : vous serez cette fois attentifs à tout ce qui vous entoure. Les enfants se prendront au jeu et redoubleront d’attention pour trouver toutes les marques sur les rochers, reconnaître les arbres, ramasser des pommes de pins et des cailloux, cueillir des fleurs…
Le petit plus, c’est que malgré l’effet de mode que ça a ces derniers temps, ça reste tout de même une expérience assez cocasse que de se balader avec un âne. Alors, forcément, dès que vous croiserez du monde, ça engagera inévitablement la conversation. Voilà aussi pourquoi c’est cool : l’âne est un vecteur de rencontres ! Il attirera curiosité et sympathie tout au long de votre chemin.
On l’a évoqué plus haut : randonner avec un âne en famille, c’est aussi s’offrir la possibilité d’un bivouac « facile ». On s’explique : si votre rêve, c’est d’emmener les loulous à l’aventure, randonner, dormir dehors… La difficulté va être de tout transporter. Entre un petit sur le dos dans le porte-bébé, la tente, de quoi faire la tambouille… On est vite débordés.
Du coup, avec notre copain l’âne, on partage les charges : il peut porter une bonne partie de vos affaires (on en reparle juste après), ce qui facilitera largement la tâche pour partir en itinérance sans être chargés comme des mules (hihi).
Au quotidien, l’âne reçoit des soins de son ânier et de spécialistes : dentiste, maréchal ferrant… Tout ça dans le but que le troupeau reste en forme olympique et puisse accompagner les randonneurs (mêmes vous, les pros baroudeurs). En général, les ânes confiés pour la ballade sont les plus expérimentés, âgés de 6 ans ou plus. Les plus vieux ne partiront pas faire des kilomètres, mais resteront plutôt à la ferme, pour les activités pédagogiques par exemple.
Le circuit sera adapté et choisi selon la composition de votre groupe, votre appétence à la rando, et l’âge des participants. L’âne sera aussi sélectionné pour vous, en fonction de votre programme, et de son caractère. Ce dernier peut porter environ 30 à 40kg, ce qui suffit largement en général pour une famille de 3 à 4 personnes. Et oui, parce-qu’il faudra aller à l’essentiel, en laissant derrière soi le superflu ! On emporte avec soi seulement le nécessaire les amis.
Comme on le disait juste au-dessus, l’âne est un animal doux et attachant. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, il n’a pas du tout le même caractère que le cheval, souvent plus sanguin. Ils sont en réalité aussi différents que chiens et chats !
Et qui ne connaît pas l’expression « têtu comme un âne »… Si vous pensez que c’est le cas, c’est parce-qu’il vous teste ! C’est exactement pour cette raison que, dès votre rencontre et le début de la balade, il doit vous sentir investi. En gros : soyez fermes, mais pédagogiques. Si vous le laissez grignoter tous les trois mètres, il va forcément vouloir en profiter (on n’a pas dit qu’ils n’étaient pas malins). Habituez-le dès le départ aux bonnes manières tout en vous montrant doux.
Abordez-le avec confiance et délicatesse ! De la même façon, si vous le voyez buter sur le chemin, inutile de tirer sur la longe comme des fous ! Ce sera encore pire. Au contraire, montrez-lui que tout va bien, rassurez-le s’il a eu peur, et repartez doucement. Il a une très bonne mémoire et reconnaît donc les chemins, alors s’il bute, c’est pour une raison. Cette jolie bête mérite autant de respect que vos loupiots !
Malgré tout et même si on les adore, restez attentifs : ce sont des animaux, avec leur sensibilité et leurs réactions. Surveillez toujours les enfants, on n’est jamais à l’abri ! Si par exemple une bestiole venait à piquer l’âne, il paraîtrait normal qu’il cherche à s’en débarrasser en donnant un coup de sabot. Mais si votre mini est à côté, cela pourrait s’avérer désastreux, sans pour autant ne contenir aucune méchanceté.
L’ânier fournit toujours le matériel de soin pour brosser, curer… Vérifiez l’absence de blessure le soir, brossez-le, nettoyez ses sabots… Un joli moment de complicité bien apprécié des marmots ! Il vous apprendra aussi le « bâtage »…
Kezako ? Le bâtage, c’est régler les sacoches et la sangle ventrale, serrer, équilibrer tout ça pour que l’âne marche confortablement. À propos des bagages d’ailleurs : on privilégie les sacs souples types sac de voyage, et non les valises rigides. Attention à ne pas mettre d’objet dangereux, pointu ou coupant contre son flanc, le but étant qu’il sente le moins possible le poids du bazar.
On a cherché pour vous quelques spots de folie pour aller randonner avec un âne en famille :
Pour des idées d’itinéraires mythiques en France, jetez un oeil à ça
Marie Henry
Baroudeuse d’Alsace & amoureuse de la montagne, elle passe son temps à crapahuter dehors. Pourquoi dormir dans sa tanière quand on peut bivouaquer et profiter d’un combo sunset + sunrise ?
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