Le blog de l'aventure en famille
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Micro-aventures en famille
Nos dernières vacances à vélos, sur la traversée de la Bretagne, de Morlaix à Nantes par l’Euro7 et les canaux, nous avaient tellement plu, que nous avions hâte de nous remettre en selle, en famille, sur d’autres Euro-Vélo-Routes…
Quand on part à vélo, pour ne pas complexifier davantage l’itinéraire, on part de la maison… Charge aux organisateurs (nous!) de trouver les bonnes correspondances de train pour nous rejoindre le parcours, sans avoir à démonter nos montures. L’été dernier, Anouck avait 3 ans et demi et Niels 1 an et demi. A ces âges-là, difficile de compter sur leurs petites jambes pour avaler des kilomètres sur un GR. Qu’à cela ne tienne, nous roulerons pour eux et adapterons les journées en fonction du temps et de leur bonne humeur.
Nous cherchions à la fois une route agréable et facile à faire à vélo avec deux enfants, avec une variété de paysages et d’attractions culturelles et culinaires. On a trouvé notre fil rouge: le Rhin.
Nous avions deux semaines devant nous. Suite à nos précédents voyages, nous prévoyions de rouler une cinquantaine de bornes quotidiennes sur les voies vertes à la croisée des frontières Allemandes, Suisse, Autrichiennes et Françaises. Nous avions deux inconnues: le temps – en plein mois d’août, ferait-il trop chaud pour rouler et Niels – tiendrait-il aussi facilement que sa grande-sœur « tout terrain », sur la route?
Pour nous libérer de toutes contraintes, contrairement au précédent voyage, nous n’avions rien réservé. Pas une nuit d’hôtel, pas un camping. Nous aviserions sur place avec l’ambition de faire le tour du lac de Constance, appelé Bodensee (270km) puis de remonter l’EuroVélo 15 aussi loin que nous pourrions, sachant que nous devions repartir de Strasbourg, 15 jours plus tard.
Chez nous les vacances commencent bien souvent par un réveil… fracassant: 5h du matin. C’est ça les vacances. Il faut préparer les vélos, descendre le matériel et en dernier lieu, les petits qui dorment paisiblement. A 6h, nous sommes prêts. On file alors que le soleil se lève à peine direction Gare de l’Est. Nous arrivons à 6h50 mais pas l’ombre de notre train pour Zurich au tableau et pour cause, notre train doit partir à 7h25, de Gare de Lyon! Nous n’avons pas le temps de réfléchir. On repart aussitôt rejoindre Bastille et la Tour de l’Horloge à grand coup de pédale. On arrive tout juste sur notre quai à 7h10, juste à temps pour pouvoir charger les vélos, la carriole et les enfants. Anouck s’endort bercée par le train. Niels, lui ne tient pas en place.
Arrivés à Zurich, Benoit retire nos billets pour Singen mais aussi nos passeports vélos pour nous permettre de les charger dans la plupart des trains Suisses. Arrivés en gare, nous avons 5 minutes pour tout décharger, sachant que nos vélos sont dans un autre wagon que le nôtre… On se répartie les charges: Benoit s’occupera de tout ce qui roule, moi des enfants et de nos bagages. Manque de chance, on est débarqué sur le quai central et la gare n’est pas pensée pour les deux roues. Il faut tout porter dans les escaliers, par 30 degrés. La randonnée peut enfin commencer.
Première surprise, ici, toutes les routes sont doublées de voies cyclables. A Radolfzell, on rejoint le lac. La piste est facile. 30 kilomètres plus loin, on commence à s’enquérir des disponibilités des campings pour le soir. Le premier plein, nous optons pour le suivant, 2 kilomètres plus loin. Le camping donne sur le lac. La tente montée sans peine, notre récompense, c’est d’y plonger! A 21h, après un plat de pâte au restaurant du camping, tout le monde est couché.
Anouck et Niels ont pris toute la place. Nous sommes debout à 6h30. Les affaires sont trempées de l’averse de la nuit. Heureusement les douches sont chaudes et le buffet nous ouvre les bras pour un petit déjeuner de rois! Il est 10h, nous reprenons la route. En chemin vers la plus petite île de la « mer » du sud de l’Allemagne, l’Ile de Mainau, considérée comme un des plus beaux jardins du monde avec sa serre aux papillons, nous passons devant une auberge fantastique. Mais arrivés sur place, le temps est incertain et les enfants dorment. A l’entrée du parc, il n’y a pas de poussettes disponibles. L’autre option aurait été de transformer la carriole en poussette pour les enfants et de mettre nos affaires dans la consigne, mais celle-ci est cassée. L’avantage des pays comme la Suisse ou l’Allemagne où tout le monde est à vélo, c’est que si les enfants étaient réveillés, nous aurions pu laisser sans crainte nos affaires sur le parking. Nous devons passer notre tour pour cette fois, à mon grand regret. C’est aussi cela les voyages en famille faire des plans et être capable de les réviser, pour que tout se passe bien. Même si nous sommes en chemin, mieux vaut respecter leur rythme.
Pour passer sur l’autre rive, nous prenons le bac à Staad et longeons l’autre côté du lac et les champs de tournesols jusqu’au village d’Uhldingen-Mülhofen, voir les reconstitutions d’habitations sur pilotis du Néolithique et de l’Âge de Bronze, du musée de plein air, Freilicht Pfahlbaumuseum. Il pleut. En attendant l’accalmie, on joue au bac à sable avec les enfants qui ressemblent à deux Schtroumpfs avec leurs capes de pluie. L’ondée finie, on redescend vers Meersburg, la médiévale, pique-niquer à la fontaine centrale du village, sous le nouveau château et un soleil radieux. Le village est pittoresque et entouré de vignes. Les villas donnant sur le lac sont magnifiques. L’objectif ce soir est d’atteindre Lindau – à 30 km de là. Tandis que nous sommes surveillés depuis ce matin par un Zeppelin, nous traversons la capitale du lac, Friedrichshafen où se trouve le musée éponyme avec la plus complète collection dédiée aux dirigeables (9€/ adulte + 3,50€/ personnes pour l’audioguide en français). Compte tenu de l’âge d’Anouck et Niels, nous avons fait l’impasse. Tous deux ont en revanche bien aimé embarquer dans les airs de ce géant, sur l’aire de jeu du centre-ville!
A 5 km de Lindau, nous tombons sous le charme de Wasserburg et du camping calme et familial d’Eschbach. Ce dernier donne sur le lac et jouxte un parc de jeux extraordinaire avec toboggan, tyroliennes, tapis volant… idéal pour les enfants. Après une pizza bien méritée au village, nous regagnons notre tente à la torche. Anouck a une éruption cutanée. On passe en revue tout ce qu’elle a mangé ces dernières 48h, sans rien trouver. On envoie quelques photos à mon frère et ma belle-soeur médecins qui diagnostiquent un zona… On va surveiller la fièvre. Il est 21h, tout le monde est couché.
Le rituel du matin commence à s’installer pour toute la famille qui prend le rythme. Chaque matin, on se prépare et rangeons le campement. Les enfants sont mis à contribution de toutes nos activités. Chacun fait son sac pour aller à la douche avant de partir prendre le petit déjeuner. Nous avons repéré la veille notre boulangerie. Ce sera un petit déjeuner de roi. Les abeilles l’ont bien compris et s’invitent à notre table. Ce matin, ce sera détente pour tout le monde. Nous partageons un moment avec une famille d’artistes Suisse et leurs deux enfants. On sonnera le départ sur les coups de 10h30. La route qui nous sépare de Lindau est splendide avec son air de Côte d’Azur. Le port de l’Ile est gardé par un lion, symbole de la Bavière. Ici, c’est la porte des Alpes Allemandes. Rapidement nous sommes pris dans la réserve naturelle du delta du Rhin – une sorte de no-man’s land entre trois frontières, fermes, roseaux, prairies. De retour en Suisse, c’est très bitumé et moins charmant. Il a fait très chaud aujourd’hui. Pour hydrater et détendre nos enfants, nous ferons une escale au bassin du parc de Rorschach. Ils sont ravis de jouer avec d’autres enfants dans l’eau, même s’ils ne se comprennent pas.
Nos derniers coups de pédale nous permettront d’atteindre Arbon juste à temps pour faire quelques courses et trouver une dernière place au camping. Il est 19h. Pendant que nous préparons le dîner, Anouck et Niels coursent les canards. Comment font-ils pour avoir encore tant d’énergie?
Ce matin, nous sommes réveillés aux rayons du soleil. Il est 7h30. On a tout juste le temps de plier les affaires avant que ne tourne le temps. Le vent se lève et joue contre nous. Le chemin que nous suivons est entouré de vergers. Ici, on cultive les pommes, les poires, les prunes et quelques vignes. Les villages que nous passons sont pleins de charmes: Altau, Münsterlingen avant de passer par Constance et de trouver un espace tranquille pour pique-niquer sur la place du petit port d’Ermatingen, entre deux ondées. Pour ceux qui chercheraient une étape gourmande dans le coin, il semblerait que le restaurant Krone donnant sur la place, soit apprécié! De notre côté, pendant que nous travaillons le plan de route de l’après-midi aux vues de la météo qui s’annonce ces prochains jours, les enfants s’amusent avec les tuyaux laissés par le jardinier. Nous repartons sous la pluie et nous arrêterons pour aujourd’hui dans la moyenâgeuse Stein am Rhein, là où le lac se rétrécit pour former le Rhin.
Les enfants sont gelés. Nous filons nous abriter à l’office du tourisme et demander conseil pour la nuit, car ce soir, nous ne dormirons pas sous la tente… Par chance, ils sont d’excellents conseils. La ville dispose d’une auberge de jeunesse très adaptée pour les familles. Encore quelques coups de pédales il faut sortir de la vieille ville et grimper un peu. Ce dernier effort sera bien récompensé car l’endroit est fabuleux! Un peu comme dans un gîte, il est possible de dîner sur place avec tous les autres voyageurs. Nous rencontrons deux autres couples de français à vélos, très sympas. Eux aussi sont en voyage avec des enfants en bas-âges, de 5 à 1 an, ils ont déjà trouvé la salle de jeux et s’amusent entre eux! Une fois réchauffé et revêtus de sec, nous partons visiter la ville réputée pour ses superbes maisons de bois à colombages et ses façades peintes. Ses origines remonteraient aux alentours de l’an 1007. En vous promenant ici, vous aurez vous aussi peut-être la chance de découvrir le secret de la Tour des Sorcières, l’histoire de la Maison « le Dragon » ou « la Corne Noire » ou encore de voir la plus ancienne église du canton. Nous n’aurons pas le temps de gravir la colline pour visiter le château de Honhenklingen, à 40 minutes du centre, avant que la nuit ne tombe. Ce soir, nous partagerons notre chambre avec deux femmes qui font la route inverse, à pied. J’espère que nos petits ne les réveilleront pas…
… Peine perdue! Anouck a souffert de son zona toute la nuit. Pour une fois que nous dormions avec un vrai toit sur nos têtes et dans un vrai lit! Heureusement, le buffet du petit déjeuner est extra et nous remet sur pattes. Aujourd’hui, direction les chutes du Rhin! Nous les avions passées rapidement en train, lors de notre arrivée à Singen. Cette fois, nous voulons les voir de plus près. Après un tour à vélo dans l’élégante vieille ville de Schaffhausen et découverts ses maisons aux oriels, nous rejoignons les chutes par le Château de Laufen qui les domine, perché sur son rocher. De là, plusieurs itinéraires sont proposés pour s’approcher de l’eau. Les chutes sont vertigineuses – 23 mètres de hauteur sur 150m de large et bruyantes avec un débit de 600 mille litres d’eau par seconde. Si ce n’est pas les chutes du Niagara (14 millions de litres d’eau par seconde pour des chutes de 64 mètres de hauteur et 305 mètres de large), elles n’en restent pas moins classées parmi les plus grandes d’Europe. Nous préférons prendre la tangente et passer de l’autre côté par la passerelle pour les voir sous un autre angle. L’endroit est très touristique: 1,5 millions de visiteurs viennent ici chaque année!
Au départ de Jestetten, nous avons eu du mal à choisir notre itinéraire entre la campagne Allemande ou suivre le Rhin côté Suisse, depuis Rheinau. Partis sur la première piste vallonnée, on a bifurqué pour récupérer la variante et on s’est vite retrouvé sur des pistes de graviers avec des montées et des descentes. La route fut longue, surtout pour moi…
Après Eglisau, mon vélo a commencé à faire du bruit et ralentir. Nous avons d’abord pensé que c’était les freins ou une roue voilée. Par chance, dans le village de Flaasch, entre deux forêts, il y a avait un garage à vélos. Par prudence, nous avons demandé un diagnostic. Mon moyeu était sur le point de rompre. Si vous êtes aussi novice que nous en mécanique, le moyeu c’est la partie centrale de la roue. C’est elle qui soutient la fourche du vélo et permet de pédaler. Elle fixe les rayons et transmet le mouvement de pédalage de la roue arrière via la chaîne. Le risque en continuant, c’est de voir la roue partir ou de faire une chute, si celle-ci vient à sortir de son axe. Bref, on n’était pas mécontent de trouver ce garage en chemin ! Le temps des réparations, nous avons profité de cette pause imposée pour aller au parc avec les enfants. Une heure après, mon vélo était comme neuf. Nous pouvions reprendre la route.
A 19h, nous nous sommes arrêtés à Kaiserstuhl, un peu en peine de trouver un endroit abordable où dormir. Un local nous a conseillé de passer de l’autre côté de la frontière, côté Allemand. On a donc traversé la frontière et sommes allés à Hohentengen am Hochrhein trouver une chambre (zimmer) chez l’habitant. Ce soir, le lit est XXXL et cosy, parfait pour récupérer après cette traversée de 72km!
Une toute petite journée s’annonce tant il pleut. C’est le jour idéal pour lancer une lessive. Quitte à perdre une journée, autant avancer sur les autres obligations de la vie. Vers midi, nous sommes retournés chez nos hôtes pour réparer le pneu crevé du vélo électrique et tenter dans cette humidité de faire sécher un peu le linge. Nous voulons quitter le mauvais temps et n’avons d’autres choix que d’avancer. Nous allons changer le chargement de façon à mettre Anouck et Niels au chaud dans la carriole et à répartir le reste des affaires sur mon vélo. C’est sous une averse continue que nous arrivons à Waldshut-Tiegen et devons choisir de bifurquer vers l’une ou l’autre ville. Trempés, nous choisissons de nous trouver un nouvel hôtel pour la nuit, dans la jolie ville médiévale de Waldshut. Moins nous faisons de kilomètre et plus nos hôtels sont hauts de gammes ☺. Les enfants sont ravis de pouvoir sauter sur notre grand lit. Une fois le linge étalé, nous sommes prêts pour un tour de ville et trouver un diner pour nous réchauffer. A notre grand étonnement, ici, les restaurants sont encore pour beaucoup fumeurs… Nous n’avons plus l’habitude et trouvons un italien qui n’autorise pas de fumer dans sa salle.
L’avantage de dormir dans un bel hôtel, c’est aussi de pouvoir profiter du service du petit déjeuner. Là encore, nous rencontrons une autre famille française, originaire de Strasbourg, avec deux enfants, plus grands et davantage autonomes que les nôtres. Les filles ont beaucoup souffert du mauvais temps hier et ils ont fini en train. Ils remontent vers le lac et ne sont pas au bout de leurs peines, le temps étant plombé sur la région pour quelques jours encore… Une fois les vélos harnachés, nous quittons la jolie ville avec 1kg de riz en plus. L’Iphone de Benoit a pris l’eau dans sa poche de k-way, on tente le tout pour le tout pour le récupérer… Nous regagnons le Rhin et repassons côté Suisse par le barrage hydraulique et suivons les rails. La route n’est pas des plus jolies. Au niveau de Novartis, on passe sur le versant allemand. Je guette la traversée du plus long pont de bois couvert d’Europe, long de 203,7m qui relie Bad Säckingen et Stein (versant Suisse) que je ne voudrais pas manquer. Par chance, nous tombons juste dessus.
S’enchaîne de nouveaux des kilomètres le long de jardins partagés, sous la bruine jusque la cité thermale de Rheinfelden qui rassemble deux villes : Baden, côté Allemand et Argovie, côté Suisse. Nous pique-niquons dans la ruelle Marktgasse qui va du pont à la tour du nid de cigogne « Storchennestturm». Les ruelles alentours sont pittoresques. Au loin, la pluie et les nuages sont encore plus menaçants. Nous ne pousserons pas la visite jusqu’au château Feldschlösschen, siège de la société Feldschlösschen Getränke SA, qui est encore la plus importante brasserie Suisse. Une quinzaine de kilomètres nous séparent de Basel que nous voulons atteindre pour le soir.
La famille strasbourgeoise avait raison. Les abords de la ville sont très industrialisés, néanmoins, très bien aménagés pour les vélos. Arrivés à Basel, nous cherchons une auberge de jeunesse. La première visitée, Youth Hostel, dans le quartier Saint-Alban, était incroyablement design, mais pleine. Nous avons trouvé de la place dans la seconde, au YMCA, très bien située au cœur de la ville nouvelle, à 5 minutes du parc Margarethen et à 2 km du jardin zoologique et proche de la gare. Le prix pour une nuit était le même que notre 3 étoiles de la veille, mais avec toutes les facilités que proposent une auberge : cuisine commune, thé, café à volonté. L’endroit était très convivial, propre et bien aménagé. Il faut dire qu’ici beaucoup de gens s’installent dans ces auberges plusieurs mois, le temps de trouver un emploi et de pouvoir prendre à leur tour un appartement.
A 18h, malgré nos 72 bornes, nous étions prêts pour partir explorer son centre piétonnier. Ce n’est pas Toulouse, mais Bâle mériterait aussi le nom de ville rouge avec ses murs de grès et ses tuiles colorées. Comme au Centre Pompidou, la ville a sa fontaine – la fontaine Tinguely avec ses sculptures mécaniques animées et ludiques. Depuis la vieille ville, on aperçoit le Mittlere Brücke, un des ponts les plus emblématiques de la ville et le premier construit sur le Rhin, en 1226. On a adoré flâner dans ses ruelles autour de la cathédrale et découvrir les maisons à croisillons et autres décorations extérieures, datant parfois du 14e siècle de la Cité Rhénane, encore en parfait état.
Ce matin, nous sommes partis plus tard que de coutume, vers 10h et avons bien du mal à trouver notre route. Alors que nous voulions voir la Passerelle des Trois Pays, on s’est instinctivement retrouvé à Huningue – dans une zone industrielle. C’était une mauvaise idée. Fans d’architecture et de design, on ne pouvait passer dans la région, sans nous arrêter au musée du Design VITRA. Le campus est impressionnant ! Un peu à la manière d’Ikea, une partie exposition-magasin se visite sans droit de passage sur 4 étages ! Ici, les plus belles pièces sont mises en scène et expliquées. Des jeux sont proposés à tous les niveaux pour le plus grand bonheur d’Anouck et Niels. Eléphant, zèbre à bascule, tables d’atelier dessin, univers onirique d’Alice au Pays des Merveilles avec des objets minuscules et d’autres géants comme cette théière où l’on peut se cacher pour bouquiner. Et le must, après la visite, c’est la Tour-toboggan de l’artiste allemand Carsten Höller, haute de 30,7 mètres. A la fois œuvre d’art, plate-forme panoramique juchée à 17m et 38m de toboggan à dévaler avec les enfants dans des sacs. Cette petite sortie familiale nous aura occupés toute la matinée.
A 13h, nous repartons à vélo pour rejoindre la Cité Vauban de Neuf-Brisach. Cette fois, nous avons préféré rester sur le sol allemand jusque Chalampé, à travers la campagne, avec pour paysage des vignes à flanc de coteau. Après avoir passé la très tristement célèbre ville de Fessenheim, nous croisons deux bichettes et un faucon. Nous savourons cette journée sans pluie, pour finir à l’heure du dîner, dans un superbe camping fleuri et arboré. Ce soir nous retrouvons notre tente pour notre plus grande joie et surtout celles des enfants ravis de prendre une douche dans celles partagées et d’installer notre campement.
Ce matin, il fait beau. On en profite pour visiter le Fort, édifié suite au don de Breisach par Louis XIV aux Allemands, à deux pas du camping. Le long des remparts, à chaque porte un animal en paille nous surprend : girafe, rhinocéros, éléphant et ours. On replie les bagages et sur les conseils de notre hôte, nous révisons le plan de route pour ne pas nécessairement suivre l’Eurovélo 15, mais plutôt profiter des belles routes aménagées de la région.
De Neuf-Brisach, nous longeons la D29, D1 et D13 jusque Sundhoffen pour traverser le village multicolore et typique alsacien d’Eguisheim, ses nids de cigognes, ses fenêtres fleuries, avant de découvrir Colmar et sa Petite-Venise. Comme tout bon visiteur, nous avons goûté le Bretzel au sucre. Nous repartons par l’EuroVélo 5, sur la route des vins. Le chemin file à travers les vignes, c’est juste splendide.
Plus de place au premier camping, nous continuons notre route jusqu’au Camping municipal des Trois Châteaux, au niveau de la forêt. On n’a pas tellement d’autre choix que de s’arrêter ici. La batterie du vélo électrique est tombée à plat. On espère qu’elle va repartir, sinon les derniers kilomètres vont être pénibles… Il fait beaucoup plus humide ici. Pour la première fois nous devons prendre un jeton pour aller à la douche, pour avoir de l’eau chaude et recharger les portables dans l’abri. C’est sommaire, mais en même temps, pour 8,50€ la nuit, c’est économique !
Au petit matin, le combiné ne fonctionne toujours pas. II va falloir faire sans l’assistance électrique ! 60km nous séparent de Strasbourg où Benoit a pris rendez-vous avec l’Apple Store pour 17h15. On a bon espoir de trouver un réparateur à Sélestat… En attendant, nous faisons le plein car une dure journée nous attend. Nous petit-déjeunons en terrasse Chez Martine, au soleil pour ne rien gâcher de nos vacances et nous réchauffer de notre nuit. Nous reprenons la route sur les coups de 11h, vue sur les châteaux qui dominent et le long des vignes. La route est agréable, on croise même les premières mirabelles. A Sélestat, nous profitons de la pause méridienne pour trouver un spot d’arrosage pour les enfants qui s’en donnent à cœur joie, en attendant l’ouverture de Vélomondo. Les propriétaires sont très sympas mais ne peuvent rien pour nous. Il nous reste 50km. Nous pouvons atteindre notre but à temps, si nous réussissons à pédaler à ce rythme. Nous décidons pour faciliter la route de rejoindre le canal qui sera forcément plus plat. On passe par de magnifiques petits villages aux clochers de toises vertes. Pour passer le temps, je suis à l’affût des biches et des lapins. Un couple en route croisé en chemin nous décourage en estimant que nous sommes encore à 50km de Strasbourg… mais une fois sur le canal, on gagne 25km d’un coup ! Ouf ! A 18km, je prends le relai de Benoit, à vitesse escargot. A 5km de la ville, Benoit reprend le vélo électrique et donne un coup de boost pour arriver avec 8 minutes de retard à son point Apple. On s’est dépêché pour rien… Les vendeurs ne peuvent rien pour nous. Le téléphone est oxydé, mort. Pendant que Benoit part en quête d’un nouvel iPhone, je garde les enfants sur la placette. Il a fait si chaud, ils peuvent profiter de la fontaine où pataugent avec tous les enfants de la ville… En parallèle, je cherche un endroit où dormir pour la nuit.
Objectif : faire light!
Cet article fait partie du programme Ambassadeurs où nous invitons des familles baroudeuses à partager leur expérience avec la communauté des Petits Baroudeurs.
Ce programme, imaginé par la famille Ours des Petits Baroudeurs est soutenu par des marques qui ont tout compris à l’outdoor en famille !
La famille Niaudet
Moi, c’est Vanessa, lui, c’est Benoit. Mordus de nature, on est tombé amoureux l’un de l’autre grâce à nos passions communes pour la marche, la montagne et la découverte d’autres cultures et de nouveaux horizons. Après avoir bien profité des sentiers à deux, nous sommes rentrés du Cameroun à 3…
D’abord, Anouck, née en 2013, a été de toutes nos excursions, en écharpe, à pied puis à vélo. Elle aime être libre, rêve de traverser un pays à pied, moins arrêter de sucer ses deux doigts.
Deux ans après, Niels est arrivé ! Après la marche, le vélo, l’accrobranche, le ski lui réussit! Le ski aussi, le ski aussi… Il aime passer des heures dans la nature et jardiner, moins le centre aéré.
Deux ans plus tard, c’est Swann qui rejoint la tribu. Le sourire aux lèvres, il a déjà vadrouillé sur les Chemins de Compostelle, puis du Pays Basque à la Galice, pris l’air des Alpes Italiennes et Helvètes avant d’atterrir à Chambéry. Il aime les myrtilles sauvages, moins le soleil – Shame la peau de roux !
Le dernier de la cordée nous a rejoint cet hiver. Grace à notre amour des Alpes et des grands espaces, Sören sera le seul à pouvoir revendiquer son origine savoyarde. Il aime les promenades en portage et cumule déjà bon nombre de kilomètres à son podomètre !
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Bonjour,
Peut-on avoir une idée du budget à prévoir pour cette expédition…?
Merci d’avance pour votre réponse 🙂
Bonjour,
Voilà une petite idée du budget à prévoir pour ce type d’aventure qui dépend bien évidement des caprices de la météo et de l’enthousiasme de la tribu :
Budget : 1265€ pour 4 pour les 2 semaines.
Transports : 400€
Détail :
Billet paris – Zurich 74€ par adulte – gratuit pour les enfants incluant le Port de 2 vélos à 10€ par vélo.
Billet Zurich – singen 20€/ pers.
Passeport vélo 40€
Billet Strasbourg – paris 168€ pour nous 4 avec les vélos
11 nuits en vadrouille : 555€
Camping de 9€ à 40€ la nuit. En moyenne 25€. 5 nuits
Auberge de jeunesse de SeR 40€
Chez l’habitant en Allemagne 50€
Hôtel 110€
Auberge de basel 80€ a 110€
Ciarus de strasbourg 160€ (2 nuits)
Budget repas des 11 jours de vadrouille : 310€
Petit dej (quand non inclus) et pique nique les midis 10€
5/6 restaurants le soir 30/40€ pour 3.
Dernière jours chez des amis à Strasbourg – gratuit
Repas simple sur place et pique-nique au jour le jour.
Nous avons hâte de nous lancer dans cette aventure. Fan de trail, de rando et de nature, nous souhaitons nous lancer sur la veloscenie. Paris/Mont Saint-Michel en septembre. Remorque thule fraîchement arrivé. Bébé loup de 18 mois fan du vélo. Votre récit nous rend impatient.
Merci beaucoup! ça va vous plaire!!! Si vous avez d’autres questions, nous serons heureux d’y répondre! Bons préparatifs.
Bonjour,
Une petite question concernant l’itinéraire : à voir les cartes, les eurovélos 15 et 6 entre Bâle et le lac Constance se doublent un peu. Laquelle nous conseilleriez-vous? Nous le ferons en sens inverse au vôtre.
Merci d’avance