Le blog de l'aventure en famille
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Micro-aventures en famille
Christelle et Pierre sont des habitués de notre programme Ambassadeur et ont déjà plusieurs récits à leur actif dont celui du Tour des Bauges à vélo qui les avait enchantés. C’est d’ailleurs forts de cette première expérience à vélo qu’ils ont décidé de remettre ça, cette fois-ci direction la Bourgogne !
Ça fait longtemps que nous avions repéré l’itinéraire Mâcon-Chalon par la voie verte, et prévu de le faire sur un week-end.
Ça aurait même dû être notre première balade (car plutôt plat et exclusivement voie verte) mais vue notre anticipation légendaire nous n’avons jamais réussi à réserver assez tôt pour trouver un logement entre les deux villes !
Avec les ponts de mai, nous avons quatre jours disponibles, nous choisissons donc d’allonger le parcours et de faire l’aller par la « voie bleue » le long de la Saône et le retour par la « voie verte » coté vignoble, ce qui permet d’éviter l’affluence du week-end au niveau des zones les plus touristiques.
Nous arrivons à la gare de Mâcon où nous laissons la voiture.
Pour une fois nous sommes plutôt matinaux, mais c’était sans compter le montage des vélos et le réglage des freins qui prend plus de temps que prévu.
À notre habitude il nous faut aussi un peu de temps pour quitter la ville, mais avant 11h nous voilà sur les quais de Saône et rapidement sur la « voie bleue ».
Cette voie verte est appelée « bleue » car elle longe la Saône, est goudronnée et réservée aux vélos ainsi qu’aux nombreux pêcheurs.
Le temps est menaçant mais il pleut juste assez pour nous faire sortir nos pantalons de pluie et les ranger (8 minutes d’utilisation en tout). Erin elle, est bien au sec dans sa carriole et pour qu’elle le reste nous l’équipons de vêtements étanches pour le pique-nique, comme ça elle peut courir et tomber dans l’herbe mouillée.
Nous continuons le long du fleuve, sous des ponts et à la rencontre des péniches. Le vent a remplacé la pluie, du coup même si c’est plat il faut pédaler fort. Pour le goûter nous avons une belle surprise : un petit tunnel sous la voie ferrée, Erin découvre l’écho et hurle des tatata…tataa..taaaa..aaa…
C’est ensuite une longue ligne droite, la Saône se cache derrière les arbres, avant de nous mener à Tournus. Nous passons par le centre de cette jolie ville (ça monte !) pour récupérer une carte à l’office du tourisme et situer notre hôtel malheureusement un peu excentré (du coup on n’a pas eu le courage de ressortir pour visiter le musée du vélo). Dîner au restau à coté du motel, Erin goûte sa première grenadine et les frites ! (chuuutt c’est les vacances !)
Ce matin le soleil est là et le vent aussi… La « voie bleue » n’est maintenant plus une « voie verte » (c’est-à-dire réservée aux vélos) mais une succession de petites routes peu fréquentées et les rares voitures que nous croisons roulent très doucement.
Après quelques kilomètres toujours le long de la Saône, on s’en éloigne pour rouler au milieu des champs.
Nous arrivons au village de Gigny pour le déjeuner, mais lorsque nous demandons à un pépé où se trouve la boulangerie, il nous explique que dans le temps il y en avait deux, puis un camion qui passait 4 fois par semaine, et maintenant plus que 2 fois… bref le magasin le plus proche est à 10km (on vous épargne le reste de l’histoire du village).
Sur les conseils d’un autre habitant nous allons au camping (enfin les jardins d’un château où moyennant le prix d’une chambre d’hôtel on peut planter sa tente) où le gérant accepte de nous ouvrir la supérette. Sauvés, nous mangeons notre pain de mie – jambon au jardin d’enfants (pas de boulangeries mais de supers équipements!)
La route se poursuit à travers les champs de colza bordés de coquelicots avant de retrouver la Saône qui déborde de son lit, et de la traverser.
À Ouroux nous récupérons une voie verte (suivre la direction déchetterie, les voies vertes commencent souvent derrière, allez savoir pourquoi ?). Celle-ci n’est pas très longue et se termine étrangement sur un parking sans plus d’explications. La suite du parcours jusqu’à Chalon se fait sur de plus grandes routes avec piste cyclable.
Nous traversons la ville (sans nous perdre grâce à la carte de l’office du tourisme) pour récupérer la voie verte.
Encore quelques kilomètres et nous arrivons chez nos hôtes, où nous passons une agréable soirée à discuter voyage à vélo en famille.
Après un bon petit dèj’ et avoir nourri les poules avec les enfants, nous enfourchons les vélos pour une journée 100% voie verte, c’est donc maman qui tire la carriole. Une longue ligne droite nous mène à Givry où nous allons acheter le déjeuner (on ne se fera pas avoir deux fois !)
La route se poursuit tranquillement, alternant sous-bois et champs puis laissant apparaître quelques vignes au loin. Les gares de cette ancienne ligne de chemin de fer ont des noms évocateurs de bonnes bouteilles…Mais pas de restau gastronomique pour nous, nous nous contentons d’un pâté en croute au parc de jeu de Buxy.
Nous avançons ensuite rapidement (la voie est vraiment bien entretenue). Au goûter, Erin se fait draguer par un petit garçon qui lui offre des pâquerettes sous le regard inquisiteur de son père, mais elle ne cède pas et protège sa carriole.
Pour une fois que nous arrivons tôt, Erin est en pleine sieste, et le réveil est difficile. Tant pis pour le château de Cormatin nous nous contentons de l’apercevoir derrière le mur.
Dans ce village pourtant touristique, ce soir tous les restaus sont fermés, même la pizzeria ! Notre dîner sera donc constitué du pain de mie restant du camping, et de boîtes de tapenade et autres tartinades dénichées dans le magasin de vin ! Qui a dit qu’on mangeait bien en Bourgogne ?
Grand soleil ce matin, on a bien fait de braver la météo qui s’annonçait pourrie. La voie verte continue toujours aussi agréable surtout qu’il y a peu de vélos qui circulent.
Nous nous en éloignons un peu pour grimper vers Taizé, un petit village, mais surtout une communauté religieuse œcuménique. Erin peut ainsi se dégourdir les jambes. Un moment d’appréhension quand nous entrons dans la chapelle : va elle expérimenter l’écho découvert récemment ? Mais non, la sérénité du lieu a dû la gagner.
Nous déjeunons à la gare de Cluny (pique-nique acheté à la boulangerie de Cormatin ouverte le matin !). Tables, poubelles, toilettes, cette portion est très bien aménagée. Nous bifurquons ensuite vers la ville pour voir la fameuse abbaye.
Après avoir réussi à sortir de Cluny (on ne s’était pas encore perdus), la montée vers le fameux tunnel du Bois Clair commence. En fait c’est plutôt les montagnes russes : au dessus puis en dessous de la voie ferrée, et dès qu’on pense avoir bien grimpé ça redescend avec notre moral !
Mais finalement nous y voilà. Nous nous préparons sur une aire aménagée juste avant l’entrée (veste de pluie, frontale, capote de la carriole) car il paraît qu’il y fait frais, que l’eau coule et qu’il n’y a pas forcément d’éclairage.
Le tunnel du Bois Clair est le plus grand tunnel d’Europe ouvert à une voie verte (1,6km). Il y fait effectivement frais et l’eau dégouline sur les murs voire du plafond, par contre les lampes sont allumées. On tente de nombreuses photos (pas très réussies) avant de retrouver la lumière du jour et la chaleur.
Après le goûter au bord des vignes (parfumées aux pesticides, c’est dommage) c’est la grande descente. Encore quelques passages à travers les sous-bois puis les vignes deviennent omniprésentes. Ça donne soif, mais c’est trop tard pour s’arrêter dans l’une des nombreuses caves.
La voie verte n’étant pas encore entièrement raccordée à Mâcon, sur la fin il nous faut ouvrir quelques barrières de chantier et parcourir des chemins de terre pour atteindre les pistes cyclables menant à la ville.
Et puis ça y est la gare est en vue, et notre voiture toujours là !
Il reste à ranger les vélos et filer chez nos hôtes où nous attendent de bons vins (enfin !) et encore de belles histoires de grand voyage à vélo en famille.
Comme il nous reste encore un jour de congé, on en profite pour aller faire un tour à la roche de Solutré. Les vélos restent dans la voiture et c’est à pied que nous partons, même Erin.
Elle est motivée et marche (ou court) aussi vite que nous. Elle ne donne la main que pour le grand saut par-dessus les rigoles qu’elle enjambe avec précaution pour que son pied ne tombe pas dedans.
Elle randonne pas loin d’1km toute seule, et commence même la montée.
Quand elle se met à reculer autant que ce qu’elle avance, nous la prenons sur le dos afin de poursuivre l’ascension (si si avec plus de 10kg sur le dos c’est une expédition !).
Il fait chaud, ça grimpe, Erin joue avec les oreilles et arrache les cheveux de sa maman, mais on est contents de retrouver la rando.
En haut nous avons une superbe vue à 360° sur la Bourgogne et la Roche de Vergisson. Et à la descente Erin s’endort enfin… (juste avant d’arriver à la voiture forcément)
Cet article relate une aventure cyclo en famille du 14 au 18 mai 2016. Il fait partie du programme Ambassadeurs où nous invitons des familles baroudeuses à partager leurs expériences avec la communauté des Petits Baroudeurs.
Chez les Petits Baroudeurs, nous dénichons avec soin et amour les produits utiles à vos aventures en famille. Nous les testons avec nos Oursons, les cousins, les amis de nos loupiots – quand nos enfants sont trop grands pour tester eux même. Et nous ne sélectionnons que les meilleurs produits pour vous les proposer.
Voici donc la sélection de notre boutique pour une itinérance à vélo avec des enfants :
La famille de Christelle et Pierre
A deux on a aimé se balader sur les chemin du monde, en bus, en tuk-tuk et surtout à pied, pour quelques jours ou quelques mois.
Puis à trois, avec l’arrivée de notre fille on a découvert les escapades à vélo et chaque sortie est une aventure.
Et à quatre, avec notre fils venu compléter la famille on continue les micro-expéditions de toutes sortes.
Parents et enfants, on se ressource dehors, et quel que soit le temps, on est toujours partant pour une petite balade, surtout si elle se finit par un bon picnic!
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Merci pour cet article très sympathique qui m’inspire mes prochaines vacances sportives en famille.