Le blog de l'aventure en famille
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Micro-aventures en famille
La famille Verchère est l’une de nos familles baroudeuses. Au printemps, ils sont partis à vélo tester la Dolce Via en Ardèche. Le relief doux et l’itinéraire très nature les ont tous les 4 enchantés. Christèle vous raconte…
Nous avions déjà fait quelques balades à vélo en famille sur plusieurs jours, mais avec l’arrivée du petit frère puis de l’hiver, les sorties étaient rares.
Les beaux jours arrivant, bébé a grandi et sa grande sœur réclame la carriole, alors on s’est dit qu’il était temps de repartir en voyage, les vacances actives nous manquaient !
Pour notre premier voyage itinérant à 4 nous avons donc décidé de repartir à vélo.
On a beaucoup hésité sur le parcours, nos critères : pas trop loin, pas trop de montée, pas de route partagée, des petites étapes et des beaux paysages (on est difficile ?).
La Dolce Via, en Ardèche dans la vallée de l’Eyrieux, est une ancienne ligne de chemin de fer transformée en voie douce aménagée et sécurisée. Malgré les doutes sur la qualité de la piste pour circuler en carriole, cet itinéraire nous permettait de faire une boucle en le combinant au petit train de l’Ardèche et à un bout de Via Rhôna, il fut donc le gagnant.
Pour l’équipe papa et maman sur leur vélo, Cian (1 an) dans la carriole, Erin (3,5 ans) dans la remorque ou sur sa draisienne, et bien sûr les doudous.
Après une bonne soirée chez nos premiers hôtes, une super famille à Tournon, on rejoint la gare à vélo pour le début du voyage avec le petit train à vapeur de l’Ardèche, le « Mastrou ». Les vélos chargés dans le wagon marchandise prévu pour ça, on s’installe et le train grimpe doucement dans les Gorges du Doux et la montagne ardéchoise. Gare de Lamastre, Terminus, tout le monde descend !
A notre habitude, nous quittons la gare bons derniers après les pipis, photos et points carte. Un petit détour par le marché pour acheter un piquenique équilibré (comprendre autant de saucissons que de fromage), un autre pour trouver la Dolce Via et il est déjà midi bien passé lorsqu’on s’engage sur la voie verte. Après le déjeuner au bord du chemin, on installe Cian dans la carriole, on enfourche nos vélos et Erin sa draisienne, ça y est c’est parti !
Il fait beau, il fait chaud, le chemin est agréable, bordé de fleurs et d’herbe verte, les ponts et viaducs se succèdent ouvrant la vue sur les montagnes au loin. C’est un plaisir de rouler aux côtés d’Erin sur sa draisienne, elle s’éclate vraiment. Idyllique non ? Bon, pour être tout à fait honnête, Cian n’est pas content, il hurle dans la carriole (même quand Erin le rejoint, malgré les pauses câlins et les chansons). Les douze kilomètres de montée en tirant une carriole hurlante risquent de ne pas être drôles, avec 5 jours de vélo devant nous, on se demande un instant dans quoi on s’est embarqué…
Cian finit quand même par s’endormir, ouf ! On tire la carriole chacun notre tour car ça grimpe, heureusement Erin est là pour nous encourager en chantant : « Allez maman, appuie sur les pédales ! »
Après une pause goûter où les enfants se dégourdissent les jambes autour d’un toboggan, tout le monde repart de bonne humeur. Un tunnel nous permet de passer sous le village des Nonières, mais à la sortie on bifurque sur un chemin bien raide car c’est la haut qu’on dort se soir. Tout le monde descend, même Erin qui monte à pied pendant qu’on se met à deux pour pousser la carriole.
Notre hôte du soir nous accueille avec une bonne douche chaude et un plat de pâtes, puis on s’endort dans la jolie petite mezzanine de son fils la tête sous un velux étoilé.
Comme la veille, la voie alterne entre partie goudronnée, gravillons et chemin de graviers stabilisés. De nombreux ponts, viaducs, tunnels jalonnent le parcours.
Cian est tranquille aujourd’hui, Erin alterne entre carriole et draisienne. On descend ainsi jusqu’au Cheylard où l’on se ravitaille à la superette pour pique-niquer près de la rivière. Cette fois c’est rack à vélo et herbe fraichement fauchée comme terrain de jeux, l’intérieur de la carriole s’en rappelle encore.
Erin est toute fière d’enfiler son nouveau gilet jaune pour faire un peu de draisienne sur une portion de route partagée (une seule voiture rencontrée). La voie remonte maintenant la vallée de l’Eyrieux et c’est vraiment magnifique. On prend de la hauteur, de grands rochers au bord de la route débouchent sur de jolis ponts avec vue sur la rivière en contrebas. Il fait bien chaud mais la pente est douce, Cian dort et Erin se repose, les pieds dépassant de la carriole. La vie est aussi douce que le nom de la voie.
Nous arrivons au camping de Saint Martin assez tôt, les enfants découvrent la caravane et un bateau-bac à sable tout neuf. Ils ont plus envie de jouer que de remonter en carriole pour nous permettre de pédaler jusqu’à Intre, alors nous finissons tranquillement l’après-midi à nous reposer en les regardant se rouler dans le sable.
Après un diner basique (semoule assaisonnée d’épices) tout le monde s’endort rapidement.
Dès la sortie du village Christelle déraille… c’est heureusement vite réparé et nous redescendons rapidement dans les même paysages que la veille jusqu’au Cheylard pour retrouver la superette. La route est belle mais il y a quelques voitures. Au piquenique les enfants rencontrent Caya un perroquet que son propriétaire a sorti prendre l’air, et Erin décore le vélo de maman.
La voie redevient dédiée aux vélos et piétons, Erin peut enfin retrouver sa draisienne (et ramasser des fleurs). Cette partie est plus fréquentée, le chemin en moins bon état que la première partie, mais ça roule quand même bien et surtout la carriole passe sans être trop déséquilibrée par le terre-plein d’herbe central.
La vue elle, est toujours époustouflante, les ponts et la rivière en contrebas, une écluse, une belle bâtisse, des rochers sortants des arbres, un petit canal… on s’arrête sans cesse pour regarder et prendre des photos.
A Pont de Chervil, on recharge l’eau sur un beau parking fleuri. Il fait très chaud et l’étape du jour est plus longue. Heureusement les deux enfants dorment et ça descend donc on avance à un bon rythme. La voie alterne toujours entre goudron et chemin de terre et passe d’un côté et de l’autre de la rivière.
N’osant pas réveiller les dormeurs on laisse derrière nous la fabrique de glace à Saint Sauveur. Mais lorsqu’un petit bar croise notre route à l’heure du goûter on ne résiste pas à l’appel de ces glaces artisanales accompagnées de boissons fraiches, il fait chaud on vous a dit !
Après cette pause rafraichissante, on avale les derniers kilomètres jusqu’à notre chambre d’hôte. Les enfants s’amusent comme des fous dans le jardin (toboggan et portique), puis on dine d’une pizza dans la cuisine commune, avant de se coucher dans un grand lit.
La journée commence par quelques courses : saucisson d’Ardèche et picodon, que du local. La piste dédiée reprend mais en état très moyen avec beaucoup de nids de poule. La rivière est toujours là, peut-être un peu moins impressionnante, et la végétation est plus dense, c’est de plus en plus vert. Ce côté est à l’ombre et ça tombe bien car il fait déjà chaud.
D’un coup on se retrouve sur une superbe piste, bien protégée et toute lisse. « C’est comme ça jusqu’à la Voulte » nous annonce un pépé sur son vélo, chouette on va avancer plus vite que prévu. Il avait dû verser quelque chose dans son café car quelques kilomètres plus loin, revoilà le chemin de terre et des banderoles de travaux barrent même la route.
Cian regarde le paysage et sur sa draisienne, Erin en profite bien. Elle dit bonjour aux poules et aux chevaux croisés, elle remplit sa boite à trésor de fleurs et cailloux… Pour respecter son allure il faut maîtriser l’équilibre du vélo sans pédaler. Pour le côté honnête du récit avancer, n’est pas toujours facile : il faut gérer les crises pour rester sur la draisienne, les « je veux faire pipi », « j’ai faim », « j’ai sommeil », ou les disputes et cris parce qu’elle m’a piqué mon jouet ou il m’embête… Mais on a trouvé le truc, on les achète à coup de galette de riz ou pain au chocolat !
Le chemin se détériore de plus en plus, la voie est complètement défoncée en attendant d’être refaite. A Saint Laurent du Pape c’est même la fin de l’itinéraire aménagé et il faut trouver la bonne allure pour limiter les vibrations de la carriole.
On déjeune au bout du bout de la voie, là où bientôt il y aura une passerelle pour relier la Dolce Via à la Via
Rhôna (si si on a vu le panneau !).
Nous traversons ensuite le Rhône, le Petit Rhône et l’autoroute A7 (sur des ponts bien sûr). Ça nous change
de la voie verte dans les montagnes ardéchoises. Les voitures roulent vite sur la route qui nous mène à Etoile
sur Rhône sous un soleil de plomb.
Ça fait donc du bien du bien d’arriver chez la cousine de Christelle où nous attendent le goûter et une soirée en famille.
Ce matin c’est une partie qui s’annonce moins sympa, que de la route pour relier Valence. Finalement ça se passe très bien, si les paysages ne sont pas fantastiques les routes sont beaucoup moins passantes que la veille et dès l’arrivée à Valence on tombe sur la Via Rhôna. Il y a du monde mais c’est agréable de se retrouver sur une belle piste cyclable, d’un côté le Rhône et de l’autre un grand parc où l’on fait une pause pour profiter des jeux.
On se perd un peu dans la traversée de la ville, heureusement « Christian le passeur » nous raccompagne jusqu’à la Via Rhôna Nord (un cycliste qui, en été, arpente la ville pour aider les cyclotouristes à joindre les 2 tronçons de la Via Rhôna).
Après un déjeuner sur une belle étendue d’herbe, on reprend la route. C’est plat, c’est lisse, les enfants dorment, sous le soleil nous pédalons à bonne allure le long du Rhône. La vue est reposante et très différente de ces derniers jours, c’est très beau aussi mais moins varié.
Puis au loin les vignes apparaissent : Tain L’Hermitage (voie toujours très bien indiquée), on traverse encore une fois le Rhône et nous voilà à Tournon. Et pour boucler la boucle, on retourne chez nos hôtes du premier soir parce qu’Erin voulait revoir son copain, et parce qu’ils étaient vraiment sympas !
Nous sommes tous très contents de ce petit voyage, on a pris un bon bol d’air dans de magnifiques paysages, et malgré une certaine inertie (à 2 on était déjà lents alors à 4 !) on est ravi de retrouver les vacances itinérantes. Et maintenant, Erin veut un vélo avec des pédales…
Cet article fait partie du programme Ambassadeurs où nous invitons des familles baroudeuses à partager leur expérience avec la communauté des Petits Baroudeurs.
Ce programme, imaginé par la famille Ours des Petits Baroudeurs est soutenu par des marques qui ont tout compris à l’outdoor en famille !
La famille de Christelle et Pierre
A deux on a aimé se balader sur les chemin du monde, en bus, en tuk-tuk et surtout à pied, pour quelques jours ou quelques mois.
Puis à trois, avec l’arrivée de notre fille on a découvert les escapades à vélo et chaque sortie est une aventure.
Et à quatre, avec notre fils venu compléter la famille on continue les micro-expéditions de toutes sortes.
Parents et enfants, on se ressource dehors, et quel que soit le temps, on est toujours partant pour une petite balade, surtout si elle se finit par un bon picnic!
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Bonjour, j’ai l’intention de réaliser le même parcours avec ma fille et vous m’avez donné encore plus envie de me lancer comment avez vous procédez pour les hébergements?