Le blog de l'aventure en famille
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A vélo
Habitué des micro aventures en famille, à pied et à vélo, Vanessa, Benoît et leurs 4 enfants nous emmènent cette fois sur le canal de Bourgogne pendant 7 jours, de Migennes à Beaune.
Des portes d’Auxerre à celles de Dijon, le canal de Bourgogne relie l’Yonne à la Saône et permet de découvrir le patrimoine bourguignon, au fil de 189 écluses. Il offre à voir et visiter de nombreux sites remarquables comme Alésia, la voûte de Pouilly, Dijon… Le chemin de halage praticable (mais non balisé) de Migennes à Tonnerre rejoint ensuite la voie verte jusqu’à Dijon. L’itinéraire se poursuit à travers la voie des vignes jusque Beaune !
Le petit plus : un Vélibook gratuit, réalisé par les offices du tourisme du parcours, répertorie toutes les informations utiles pour les cyclo-voyageurs !
Les aventuriers : la famille Niaudet avec leurs 4 enfants de 9, 7, 5 et 1 an. Cette année, ils étaient 5 à pédaler. Anouck et Niels en autonomie, Swann en Follow-Me et Sorën en siège enfant tout confort.
L’itinéraires : 250 km de Migennes à Beaune en passant par Dijon, en 7 jours, de vrais vacances !
Partir de la maison à vélos un 14 juillet pour prendre le train pour Lyon et s’offrir un petit safari au Parc de la Tête d’Or avant de retourner à la gare pour prendre sa correspondance, le départ était presque trop parfait ! Mais mauvaise surprise en regagnant la gare. Le quai est bondé de cyclo-voyageurs et forcément, avec notre troupe à rallonge, après avoir laissé passer tout le monde, on se retrouve avec une vingtaine d’autres cyclistes sur le carreau ! Heureusement on parvient à monter dans le TER suivant, deux heures plus tard, en se serrant un peu. Pourtant, à Migennes, on est les seuls à sortir… il reste à trouver la sortie vélo pour ne pas avoir à tout porter. Mais comme dans trop de gares encore, rien n’est prévu pour nous. Alors, à la force de nos bras, on gagne le canal !
C’est enfin parti pour 250km de presque plat, direction Saint Florentin à 23km de là. Soit 2 bonnes heures à notre vitesse familiale ! On a pris un peu de retard sur le programme, mais qu’à cela ne tienne, les vacances commencent. L’endroit se prête à merveille pour un premier petit plongeon dans l’Armançon… avant que la pluie ne s’invite pour la nuit.
> Camping de l’Armançon (30€).
Tonnerre de Zeus, il pleut toujours et à verse ! On replie vite le camp, la tente est trempée. L’objectif de la matinée est de gagner Tonnerre aussi vite que possible, pour échapper à l’orage qui gronde. Par chance, on trouve à nous abriter pour déjeuner dans le plus remarquable site de la ville, la Fosse Dionne à la source bleue émeraude. D’ailleurs ce jour-là, un petit spectacle se prépare. Nous avons le droit d’assister à la répétition avant de remonter sur nos vélos.
L’après-midi reste malgré tout humide. Tant pis pour le château de Tanlay et l’Abbaye de Quincy que je m’étais notée de visiter au passage. Pour occuper les enfants, on compte alors les écluses, les hérons et les ragondins. Si nous n’avions pas eu à faire sécher notre maison, nous serions repartis visiter la Forêt des Géants qui abritent les sculptures land art d’Alain Bresson à Argentenay. Nous ferons finalement les derniers kilomètres en bonne compagnie avec les pêcheurs et retrouverons nos amis cyclistes, comme tous les prochains soirs. Un repère important pour les enfants fiers de raconter leurs kilomètres et les points d’intérêt du jour !
> Camping de Lézinnes (15€).
Dans la Vallée de la Brenne, nous suivons au fil de l’eau, les lavoirs, les usines d’avant, les moulins, églises, châteaux et 31 écluses. Nous pensions nous arrêter à Montbard mais Niels en a décidé autrement pour suivre les amis ! Résultat, on prolonge la sortie de 14km. Soit une bonne heure de pédalage, ce qui sera parfait pour visiter demain le site d’Alésia. Après une petite escale à la Grande Forge de Buffon que nous avions découverte dans le dernier reportage d’Echappée Belle en Bourgogne, nous reprenons ensuite le chemin et arrivons au camping qui jouxte le plan d’eau « du Nid à la caille ». Inutile de préciser qu’une fois la tente posée, nous filerons observer les crocodiles depuis le pont (point nenni) et nous baigner.
> Camping d’Alésia (15€).
En -52, Vercingétorix rendit les armes devant Jules César… Bienvenue au Muséoparc d’Alésia. Le site est idéal et bien pensé pour les cyclotouristes ! Un grand parking est d’ailleurs prévu pour nos vélos à quelques mètres du musée. Il mérite vraiment le détour en proposant des jeux, des vidéos, des hologrammes, des animations culinaires et des spectacles pour toute la famille ! Les enfants ont adoré et ont même retenu un peu d’histoires en choisissant, en connaissance de cause et en faisant tomber les poncifs, leur camp ! On aurait pu y passer la journée mais on avait encore quelques bornes à faire. Mais surtout 56 écluses à passer, en comptant les échelles de Pouillenay, 37 écluses sur 12 km, appelé le calvaire des mariniers.
Outre son altitude (400m), Pouilly est en tout lieu une ville étonnante. Elle abrite la voûte du Canal de Bourgogne, un tunnel de 3333m que les bateaux traversés en 10h avant l’invention d’un remorqueur fluvial électrique, le Toueur exposé sous la Halle du Toueur, réalisé par l’architecte japonais Shigeru Ban, rue du port. Néanmoins, il faisait chaud cet après-midi sur le canal. Aussi quelle ne fut pas notre joie de trouver une piscine à l’arrivée au camping ! Au 4e soir, ce sont les enfants qui montent la tente !
> Camping de Pouilly en Auxois (30€)
Après la pluie, le beau temps… Faux départ ce matin. Une épine de rosier s’est logé dans mon pneu… nous voici donc à redéfaire tout le chargement pour réparer ma roue ! Manque de chance, quelques kilomètres plus loin, on essuie trois orages… peu de pluie heureusement, car aujourd’hui nous devons gagner Dijon, mais la peur au ventre de prendre l’éclair, on fait l’impasse sur l’un des « plus beaux villages de France », Châteauneuf-en-Auxois, que l’on aperçoit d’en bas, au port de Vandenesse.
Rapidement on arrive sur La Vallée de l’Ouche, la partie la plus sauvage (et en descente !) du canal ! Mais qui dit sauvage, dit magnifique, nature… dit aussi qu’il faut un peu mieux anticiper le pique-nique si on ne veut pas rater l’ouverture de la dernière boulangerie et se retrouver à finir le riz de la veille à 15h, l’estomac dans les chaussettes ! Mais c’est là que l’on voit que nos enfants sont tout terrain, c’est que personne ne s’en est vraiment plaint ! Après quelques grignotages, la troupe repart et par chance, on fait une belle rencontre : une maman avec ses deux enfants qui reboostent nos enfants, d’autant plus qu’on a promis une glace et qu’au bout de la piste, nous attend le lac Kir ! Encore une belle occasion pour se baigner !
> Camping du Lac Kir (36€).
Journée sans vélo pour découvrir Dijon. Son jardin botanique et l’incroyable planétarium, gratuit (tout comme un grand nombre de musée de la ville). Sa vieille ville en colombages, en suivant le parcours de la chouette, pique-niquer au Jardin Darcy, voir le palais des Ducs où se tenait une exposition de Mbrick Art de 9 artistes réalisées avec 40 000 pièces de Lego pour la plus grande joie des enfants, trouver Notre-Dame et sa chouette à caresser de la main gauche (en espérant qu’elle nous porte chance !) et le Couvent des Bernardines avec son magnifique musée de la vie Bourguignonne et ses échoppes d’antan… Bref, avec nos guides et nos quizz, une journée, c’est un peu court pour profiter pleinement de la capitale des ducs de Bourgogne. Mais quel plaisir de vadrouiller à pieds !
Quitter la « Ville aux 100 clochers » (encore une !), non sans peine, nous aurions encore pu suivre le canal jusque Saint Jean de Losne, mais l’appel des grands crus a eu raison de nous… Changement de décor… Nous quittons désormais la voie fluviale (et nos amis qui se dirigent vers Chalons-sur-Saône), pour rejoindre la Voie des vignes qui serpente le long de nombreux domaines aux noms enchanteurs… Châteaux, murets en pierres sèches et cabotes nous plongent alors au cœur de la Bourgogne viticole, très animées en cette saison ! Les enfants sont aux aguets pour découvrir les drôles de machines et les jolis domaines. On ne manquera pas de faire une halte à Nuits Saint Georges (nom de mon grand-père !) et filerons comme l’éclair pour Beaune pour arriver juste à l’heure de notre réservation, pour visiter et déguster la moutarde des Fallot !
> Camping Beaune (30€)
Retour à la maison… chacun dans sa chambre, ou presque, en rêvant déjà de remonter le canal du Nivernais pour finir la boucle du Tour de Bourgogne !
Nous sommes partis avec deux vélos électriques, des sacoches de vélo, 1 carriole Thule pour le chargement, 1 siège bébé que l’on peut allonger et sur lequel nous avions adapter une petite capote du sac randonnée Deuter, pour mettre Sorën à l’abri du soleil. Ainsi qu’une tente 4 personnes dans laquelle on rentre… à 6 !
Cet article relate une aventure en famille en juillet 2023. Il fait partie du programme Ambassadeurs où nous invitons des familles baroudeuses à partager leurs expériences avec la communauté des Petits Baroudeurs.
Retrouvez ici tous les détails de notre programme Ambassadeurs.
Retrouvez tous le matériel à avoir pour partir en à vélo en famille sur le Canal de Bourgogne :
La famille Niaudet
Moi, c’est Vanessa, lui, c’est Benoit. Mordus de nature, on est tombé amoureux l’un de l’autre grâce à nos passions communes pour la marche, la montagne et la découverte d’autres cultures et de nouveaux horizons. Après avoir bien profité des sentiers à deux, nous sommes rentrés du Cameroun à 3…
D’abord, Anouck, née en 2013, a été de toutes nos excursions, en écharpe, à pied puis à vélo. Elle aime être libre, rêve de traverser un pays à pied, moins arrêter de sucer ses deux doigts.
Deux ans après, Niels est arrivé ! Après la marche, le vélo, l’accrobranche, le ski lui réussit! Le ski aussi, le ski aussi… Il aime passer des heures dans la nature et jardiner, moins le centre aéré.
Deux ans plus tard, c’est Swann qui rejoint la tribu. Le sourire aux lèvres, il a déjà vadrouillé sur les Chemins de Compostelle, puis du Pays Basque à la Galice, pris l’air des Alpes Italiennes et Helvètes avant d’atterrir à Chambéry. Il aime les myrtilles sauvages, moins le soleil – Shame la peau de roux !
Le dernier de la cordée nous a rejoint cet hiver. Grace à notre amour des Alpes et des grands espaces, Sören sera le seul à pouvoir revendiquer son origine savoyarde. Il aime les promenades en portage et cumule déjà bon nombre de kilomètres à son podomètre !
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