Le blog de l'aventure en famille
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Micro-aventures en famille
Avant l’arrivée de leur marmot, Jeanne et Thomas étaient de grands habitués de l’itinérance, ils avaient, entre autre, traversé à pied le Pérou et la Bolivie. Avec quelques adaptations, ils ont continué à découvrir le monde au rythme lent de la marche avec Noé. Ils font partie de nos Ambassadeurs et vous racontent ici leur périple à la Réunion.
L’itinérance, avec un enfant en bas âge, ça se mérite ! Il n’est plus question, comme à deux, de partir avec un sac fait un peu « à la va-vite », un bout de tente et un paquet de coquillettes. Et puis quand on a deux ans, on ne porte pas ses propres affaires, et en plus, on a besoin de pleins de choses dont nos parents se passent très bien : des couches, un doudou, un biberon… Et enfin, on ne marche pas ou très peu, alors le dos de papa est entièrement réquisitionné pour servir de bourriquet. Reste alors le dos de maman pour porter toutes les affaires…
Été 2017, nous sommes à la Réunion pour un mois avec notre fils de quasi deux ans. Comme tout le monde, nous avons envie de découvrir le fameux Cirque de Mafate, que l’on atteint uniquement à pied, et d’y trainer quelques jours nos chaussures de randos. En faire le tour serait trop ambitieux, alors nous décidons de nous concentrer sur le Sud pour un itinéraire de trois jours et deux nuits, avec des journées de marche limitées à 3 ou 4h. Cette boucle est possible selon nous car nous avons trouvé des gites/refuges qui assurent la demi-pension et nous proposent des chambres avec un lit parapluie, la condition pour que Noé dorme, et nous aussi ! Ainsi, nous pouvons partir sans trop nous charger et s’assurer de pouvoir porter Noé dès qu’il a besoin.
Nous nous garons au Col de Bœufs où un parking aménagé (et payant) permet de laisser sa voiture plusieurs jours. La marche commence par une longue descente faite de marches et de chemins glissants jusqu’à la Plaine des Tamarins, magnifique étendue de hautes herbes ponctuée d’arbres à escalader.
Sur le chemin, des familles avec d’autres enfants de tous âges, de jeunes ados avec leur musique, des locaux, des touristes, des traileurs qui tentent de ne pas tomber dans la descente boueuse… Bref, un melting pot de randonneurs plus ou moins aguerris qui part à l’assaut du fameux cirque !
Nous arrivons au village de La Nouvelle après 2h30 de marche. La Nouvelle est le plus gros village du cirque. Il est ravitaillé par hélicoptère. Il dispose d’une école, d’un petit centre de santé et de quelques petits restaurants éparpillés. Nous trouvons une superbe plaine pour pique-niquer.
La plupart des randonneurs remontent alors vers le col, nous continuons notre chemin vers le gîte de Martial Gravina, un petit coin de paradis situé à 45 minutes de marche de La Nouvelle.
Le deuxième jour, nous partons vers Marla, avec un détour par le site de la cascade des Trois Roches. C’est un terrain de jeu idéal pour Noé qui passe 1h à chasser les chats sauvages et à jeter des cailloux dans les dizaines de piscines naturelles formées par la roche. Le lieu se prête à une longue pause et nous en profitons.
En repartant vers Marla, nous passons un petit col qui nous offre une vue incroyable sur le cirque et le sommet des Trois Salazes.
Marla se révèle plus petit que La Nouvelle et nous cherchons à nous ravitailler en pain, mais ce n’est pas gagné. Les trois petites échoppes que nous sollicitons n’en n’ont pas. « Peut-être demain matin. ». Nous aviserons… Au pire, ce sera chips jambon pour le pique-nique du lendemain.
Le dernier jour, nous quittons Marla tôt le matin, avec l’idée d’arriver au Col des Bœufs pour le déjeuner. En fait, les journées de marche sont plus courtes que ce que nous avions prévu, et nous savons que nous serons au parking en 3h de marche effective environ. Nous avons préféré être prévoyants, ne sachant pas si Noé marcherait beaucoup ou très peu, s’il refuserait d’être porté longtemps, etc… Nous pensons qu’il vaut mieux prévoir un peu moins que trop, quitte à arriver plus tôt et à faire plus de pauses ; cela permet de garantir le bonheur de chacun, de ne pas dégoûter les enfants et surtout de ne pas trop tirer sur leurs limites.
A deux, chacun fait son sac, on part, on lance le rythme, on prend le temps de dérouiller la machine et on se fixe pour objectif de ne pas s’arrêter avant la première pause « graines » du matin. Avec notre crevette de deux ans, c’est différent : c’est lui qui impose le rythme. Le départ est bien souvent très lent car il VEUT marcher. Sauf que marcher avec des jambes de 50 cm dans un terrain de jeux remplit de bâtons, de cailloux et de feuilles d’arbre géantes, c’est un tout petit peu moins efficace. Disons qu’on remet à plus tard, le dérouillage de notre machine corporelle…
En général, Noé parvient à faire un petit kilomètre en 30 ou 40 min. On avance doucement, on s’arrête, on fait la course, on fixe des buts à atteindre. Puis il demande à être porté. Et c’est à ce moment que l’on peut retrouver un rythme plus en phase avec nos aspirations. On en profite alors pour se dépasser un peu. Au bout d’une heure, la pause s’impose et on essaye d’être dans un endroit sympa pour qu’il puisse se défouler. On mange un gâteau, « Non deux, Maman, deux gros gâteaux ! », et puis on repart pour un petit bout de chemin avant le déjeuner, sur le dos ou un peu à pied. Parfois Noé dort un peu le matin. Mais ça veut dire qu’il dormira moins l’après-midi… La vie en randonnée n’est pas régulée comme la vie de tous les jours.
Après une pause pique-nique bien méritée, il est temps de repartir, parce que le p’tit kid lui, il veut sa sieste. Il s’endort bercé par le balancement du sac et nous avons alors droit à 1h ou 1h30 de tranquillité avant d’atteindre notre destination vers 15 ou 16h. C’est alors à ce moment que les enfants demandent de l’attention, des jeux, du temps à partager avec nous.
Thomas porte Noé avec un sac Deuter Kid Confort 2, très confortable pour l’enfant comme pour le porteur. Noé adore monter dedans, il adore en sortir aussi. Il y fait la sieste sur le coussin et il est protégé du soleil ou de la pluie par un pare soleil ou une cape de pluie intégrale parfaitement couvrante.
Je porte le sac avec les pique-niques pour trois jours (jambon, fromage, fruits secs, pains et gâteaux) et nos affaires.
Nous nous sommes restreints à un change pour le soir et un pyjama en plus pour Noé. Pour lui je transporte en plus :
Il peut faire très froid dans le cirque de Mafate. Le matin, à l’ombre, nous marchions parfois pendant une heure avec 5°C pas plus. Nous n’avions pas trop envisagé ces températures et Noé s’est retrouvé plusieurs fois avec des chaussettes en guise de gants et son buff en cagoule ! La nuit, nous lui avons laissé deux pulls car la température de la chambre a dû descendre à 13 ou 14°C.
On trouve dans le cirque de quoi se sustenter pour les déjeuners si on ne veut pas porter ses pique-niques. Les dîners et petits-déjeuners des gîtes sont très bons et très copieux (rougail saucisse, riz, légumes sautés…). Le confort est spartiate mais tout à fait suffisant : salle de bain commune avec eau froide (toilette de chat), chambre double (réservée exprès car nous étions avec Noé), couvertures en quantité.
Marcher de cette façon dans le cirque est pratiqué par peu de parents. Mais avec une bonne organisation, des gîtes réservés à l’avance et pas trop d’ambition quant aux distances à parcourir avec un enfant, c’était une superbe expérience.
« Notre Noé était ravi d’être dehors tout le temps et il a été super bien accueilli par tous les randonneurs et les habitants de Mafate. »
Cet article fait partie du programme Ambassadeurs où nous invitons des familles baroudeuses à partager leur expérience avec la communauté des Petits Baroudeurs.
Ce programme, imaginé par la famille Ours des Petits Baroudeurs est soutenu par des marques qui ont tout compris à l’outdoor en famille !
Famille Brebion
Nous, c’est la famille Brebion, les Breb’s pour nos compagnons d’aventure qui nous suivent chaque année lors de la « Rando des Breb’s ».
En 2010, nous avons traversé le Pérou et la Bolivie au rythme lent de la marche pendant 3000 km puis nous avons vécu deux ans dans un village camerounais. Ensuite est arrivé un premier p’tit gars, Noé et son p’tit frère, Charlie.
Les aventures ont certes un peu changé mais bien équipés, les fistons sont toujours ravis dehors, à explorer la nature, et joie des parents : ils tombent beaucoup moins malades !
On les a embarqués deux ans vivre au milieu des rizières du Cambodge et on en a profité pour arpenter en vélo, en long en large et en travers, les dizaines de sentiers qui serpentent au milieu de la jungle des majestueux temples d’Angkor.
Au retour, nous avons posé nos valises à Chambéry, ville de pleine nature, et la vision des montagnes chaque matin nous conforte dans notre décision. Un troisième p’tit gars viendra rejoindre ses frères en mai 2022… Prépare toi, tu vas crapahuter !
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Merci beaucoup pour votre témoignage… ça laisse rêveuse …
Nous devons partir à la Réunion cette été ( si le covid nous le permet ) mais avec 3 enfants ( 13ans, 11 ans et un petit bonhomme qui aura 23 mois) j’avais peur de ne pouvoir profiter au maximum des randonnées.
Vous me montrez que cela reste possible, pas facile mais possible… ça donne envie de se dépasser et de vivre la même chose .
Je dois étudier la faisabilité logistique à 5 dans les gîtes mais franchement ça donne de belles perspectives.
Bonjour à vous trois
Je viens de tomber sur votre blog très utile. Très grands voyageurs avant l arrivée de bébé qui a 15 mois nous avons a nouveau envie de vadrouiller et envisageons 2 semaines et demie à la réunion au mois de mai et faire la randonnée de qq jours au cirque de Mafate. Mon mari me dit que ce n’ est pas sérieux avec un bébé car pas de route en cas de problème … Qu en avez vous svp pensé ? Est ce que vous étiez contents de vos refuges car le fait de avoir un lit parapluie nous réjouit de avance.
Avez vous également de autres hébergements que vous conseillez avec bb ?
Je espère que vous aurez un petit peu de temps pour me répondre et vous remercie sincèrement de avance.
Bon réveillon a vous
Cordialement
Aurélie