Le blog de l'aventure en famille
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Micro-aventures en famille
Nos célèbres cyclo-randonneurs, les Leguevaques, ont renfourché leur vélo pour une balade dans le Tarn le temps d’un long week-end ! Découvrez leur nouvelle aventure en famille qui, on l’espère, vous donnera envie de monter en selle avec vos marmots !
Week-end de l’Ascension : nous sommes à un peu plus d’un mois de notre grand départ pour un tour d’Europe en famille à vélo et l’occasion est trop belle de profiter d’un week-end prolongé pour tester notre matériel. Aussi, nous décidons que ce test grandeur nature se fera sur les routes tarnaises (on s’affranchit alors de toute difficulté liée au transport des vélos) : nous partirons de la maison et nous ferons une boucle de 4 jours dans notre département.
09h30 : l’excitation est palpable, chez les petits comme chez les grands. Tout le monde a hâte d’enfourcher les vélos et de partir. Les sacoches (bouclées la veille au soir) sont installées sur les vélos, on vérifie une dernière fois la pression des pneus (mon pneu arrière était à plat…), on enfile les gilets jaunes, on attache les casques et … c’est parti ! 10h : les premiers coups de pédales sont donnés, non sans une certaine émotion … On traverse le village et on se retrouve rapidement au milieu des champs de blé. L’objectif est de rejoindre le Chemin des Droits de l’Homme (la voie verte qui relie Castres et Albi) où nous retrouverons les parents de Séb pour la journée. Il fait doux, les enfants sont motivés et pédalent allègrement. Alix est bien installée dans son chariot : on l’entend discuter, lire des livres. Bref, elle a la belle vie ! On apprécie des bonheurs simples : être ensemble, discuter.
Bon par contre, on sent bien qu’on est chargés : la moindre petite montée est difficile. D’ailleurs, à la première vraie montée, les garçons mettent pied à terre. Baptiste aide Séb à pousser la chariot et il se fait accompagné par un cycliste qui passait par là et qui nous donne un coup de main. Heureusement, chaque montée est suivie par une descente où tout le monde apprécie de prendre de la vitesse. On passe par de petits chemins où l’on ne croise personne. Mais on enchaîne plusieurs montées / descentes assez fatales pour les bras, obligés de pousser les montures. Baptiste est déçu : son compteur ne fonctionne pas très bien et on finira même par en perdre un élément. Finalement, il se limitera principalement à indiquer l’heure (et ce sera la mission de Baptiste pendant ce périple).
Finalement, on rejoint la voie verte : elle est là, sous nos yeux. Techniquement parlant, c’est un peu plus compliqué que ce qu’il paraît : en fait on est sur un pont qui enjambe la voie verte ! Euh … comment on fait pour la rejoindre ?? Pas question de sauter ! On trouve un petit chemin à travers les champs, on passe à travers la haie et ça y est, on est dessus !
En attendant les parents de Séb, petite pause ravitaillement bien méritée (il est 11h45) et dégourdissement des jambes pour Alix. On retrouve Agnès, Jacques (et Filou !) et on repart. La piste est sablonneuse et bien roulante. Par contre, on sent qu’on roule sur un faux plat : Séb a l’impression de ne pas avancer et de mouliner en permanence. 2 km plus loin, on s’arrête pour la pause déjeuner. Une bonne salade de riz, des radis et des fraises du jardin, le tout sur une table de pique-nique. Vers 13h15 on repart pour quelques centaines de mètres seulement : on recharge les gourdes à un point d’eau. Cette fois-ci, on repart pour de vrai. Le Chemin des Droits de l’Homme est vraiment très sécurisé et bien aménagé : aucun risque de se retrouver nez à nez avec un véhicule à moteur, on peut donc rouler à deux de front et discuter. Il n’y a pas de réelle difficulté mais le faux plat permanent est fatigant pour Séb. A un moment donné, je fais un échange de vélo avec lui pour qu’il puisse se reposer un peu : il faut avouer qu’on sent bien le poids de la chariot nous entraîner vers l’arrière.
Vers 15h, les parents de Séb nous laissent et font demi-tour. Pour se donner du courage, on met la musique à fond et on pédale ! Alix est installée dans le porte bébé à l’avant du vélo. Elle est fière d’être là mais un peu agitée : pas facile pour Séb de manœuvrer ! Lors d’un arrêt pipi au bord du chemin pour Apolline, Alix veut bien évidemment faire la même chose … Vers 15h30, on arrive au village de Lombers, accessible directement depuis la voie verte. On se pose sur la place du village, on se dégourdit les jambes, on lit des livres …
Nous avons rendez-vous avez nos hôtes à partir de 16h. On les appelle et ils nous préviennent qu’ils ne sont pas chez eux, mais dans une autre maison qu’ils sont en train de retaper. Nous sommes les bienvenus pour les y rejoindre. Alors on enfourche à nouveau les vélos et on retrouve Marie, Greg et leurs 2 garçons (Robin et Sacha). L’accueil est chaleureux et spontané : cette famille de warmshower nous fait visiter la maison qu’ils sont en train de retaper (quasi seuls depuis 6 mois !) et les enfants sont ravis d’avoir des compagnons de jeux. En plus, dans le jardin, il y a deux ânes et deux chèvres : une véritable attraction ! Une fois les gravats déblayés et les outils rangés, on part chez eux, avec Robin en éclaireur sur son vélo. Rapidement, nos hôtes savent nous mettre à l’aise. Les enfants filent avec leurs copains du jour et nous laissent décharger les vélos. On aura quand même de la main d’œuvre pour monter la tente sous le cerisier. Alix comprend qu’on va dormir là, alors elle s’allonge à même le tapis de sol ! La douche fera du bien à tout le monde. Par contre, on a oublié de prendre une couche dans la salle de bain et Alix nous le fera bien remarquer (avec un beau pipi sur le carrelage). On sent que les corps ont chauffé malgré un parcours ombragé et un ciel en demi-teinte : la peau a rougi par endroits …
Nous avons droit à un apéro sur la terrasse pendant lequel on fait connaissance avec nos hôtes. Nous apprenons ainsi que Greg a pour projet de faire un grand voyage à vélo d’ici 2 ans : partir d’Estonie et revenir dans le Tarn en levant des fonds pour aider l’hôpital des enfants de Toulouse qui s’occupe d’une maladie orpheline (dont il est lui-même touché). Noble cause … qui nous fait réaliser un peu plus que notre projet est moins louable !
Je profite du beau temps pour faire une petite lessive rapide, aidée par Baptiste. On pourra étendre les chaussettes propres à l’arrière de la chariot. On enchaîne avec un très bon poulet rôti et gratin de pommes de terre : de quoi ravir nos estomacs. Puis il est l’heure de coucher les enfants. Innocemment, on pense qu’en les mettant tous les 3 dans la tente et en leur souhaitant bonne nuit, ils vont s’endormir paisiblement … Bref, ça n’a pas fonctionné ! On les rejoint donc pour calmer les esprits et finalement, tout le monde s’endort.
Réveil matinal grâce à Alix : à 6h30 les deux filles ont les yeux grands ouverts et Alix discute calmement. On essaye de lui expliquer que c’est encore tôt et qu’il faut encore dormir : c’est peine perdue ! Mais elle reste relativement calme une heure de plus. Un peu avant 8h, on commence à bouger et on se décide à s’habiller. La veille, on a laissé toutes les affaires en vrac dans l’auvent de la tente et c’était une mauvaise idée ! De l’eau s’est infiltrée par la toile et commence à tomber sur le sol. Rapidement, Séb sort toutes les affaires de la tente pour les mettre au sec et commence à éponger. Bon, il faudra qu’on s’améliore pour les prochains jours ! On plie les affaires, on range les sacoches puis on petit-déjeune avec nos hôtes (sans Greg qui est parti travailler à 6h45). Les enfants sont obnubilés par les dessins animés ce qui nous laissera le temps de finir de tout ranger et de replier la tente.
10h : on est prêts à repartir, après avoir chaleureusement remercié Marie pour son accueil. Greg nous ayant mis l’eau à la bouche la veille en nous vantant les croissants (plusieurs fois primés) de la boulangerie de la place, on décide de s’y arrêter. Déconvenue : il n’y en a plus ! Prochaine fournée disponible dans 30 min. Tant pis pour nous ! On retrouve facilement le Chemin des Droits de l’Homme et on poursuit notre route vers Albi. Greg nous avait dit que de chez eux, on relie Albi en 30 min : il nous faudra plutôt 2h30 ! Il faut dire qu’on avance doucement, toujours ce faux plat difficile pour les cuisses.
La voie verte s’arrête nette à Puygouzon : on rejoint alors Albi en traversant une zone commerciale puis des chemins de traverse. L’heure tourne et on n’a toujours rien pour le déjeuner : notre priorité est de trouver une boulangerie ou une supérette. On s’arrête sur le parking de commerces et renseignements pris avec un très gentil monsieur, on y pose les vélos. Le monsieur, intrigué par tout notre attirail discute avec Séb, pendant que je pars avec Baptiste chercher de quoi nous sustenter à une boulangerie toute proche. Mais pas question de manger sur place : on poursuit la route jusqu’au parc de Rochegude dans le centre d’Albi. On passe devant une des résidences de l’Ecole des Mines : les enfants sont contents de voir où leur maman a habité quelques mois. Le parc est arboré, avec une très belle aire de jeux : parfait pour notre pause déjeuner ! On se délecte de sandwich pendant que les enfants s’en donnent à cœur joie dans les différentes structures. Notre convoi ne passe pas inaperçu et des personnes viennent prendre des renseignements (« Vous allez où ? Vous venez d’où ? Et ils pédalent les enfants ?? »). Cette curiosité et cette bienveillance permettent des échanges très sympathiques.
Vers 14h, on repart : on traverse une partie d’Albi, sur une piste aménagée pour les vélos au bord de la chaussée (mais je pense qu’on est plus larges que le petit couloir prévu !). A la sortie d’Albi, premier demi-tour : on s’est trompés de sortie sur le rond-point. Pas facile de faire demi-tour avec nos engins ! On repart dans la campagne tarnaise, à travers des routes peu fréquentées. On traverse le village de Tersac, où on tente d’attacher Apolline qui s’endort sur le Pino ! Il va vraiment falloir qu’on s’équipe du harnais pour éviter qu’elle ne ballotte à gauche à droite quand elle s’endort. Puis on arrive sur Marsac/Tarn. On traverse cette petite ville puis on passe sur le pont qui enjambe le Tarn : on ne s’y attarde pas car on est sur la départementale et les voitures sont bien présentes (mais pas menaçantes !). Pour éviter la départementale sur quelques km, on bifurque vers Labastide de Lévis. Et ça grimpe ! Heureusement pour nos mollets, on ne montera pas jusqu’au village (qu’on aperçoit au bout d’une montée qui paraît bien raide et interminable !).
On poursuit notre route à travers de petites voies secondaires jusqu’à débouler sur la commune d’Aiguelèze. Après avoir fait le tour du petit lac, on arrive au camping, pour la plus grande joie des enfants ! (« Waow, 4 étoiles ! Et piscine chauffée ! »). Le camping est assez vide donc on est autorisés à s’installer où on veut. On choisit un emplacement bien ombragé car le soleil tape fort. Il est 16h, on monte la tente, on enfile ses tongs (pour le plus grand bonheur d’Apolline) et Séb, prévoyant, installe les affaires. Il intercale des sacoches entre les enfants pour leur faire des petites « chambres » (et espère secrètement que cela les empêchera de faire les pitres le soir …).
Puis tout le monde se met en maillot et en avant vers la piscine. L’eau est chauffée à 26-27°C et tout le monde se régale. Alix fait des sauts, Baptiste met à profit ses cours de natation et Apolline s’amuse à faire des traces sur le bord de la piscine. Après le bain, les grands partent s’amuser dans le trampoline, pendant qu’Alix essaye les jeux. Et il est déjà l’heure de préparer le repas. Ce soir, on étrenne notre réchaud à bois ! Premier défi, trouver du petit bois. Aidée de Baptiste et Apolline, on traque la moindre brindille sous les arbres. On arrive à ramasser un joli fagot qu’on apporte à Séb qui a tout installé à l’espace barbecue (les feux sont interdits sur les emplacements). En plus, l’espace est équipé de tables de pique-nique : parfait, on mangera là. Les garçons s’attèlent à l’allumage et à l’alimentation du feu puis à la cuisson des pâtes : c’est réussi !
On peut donc manger fièrement nos pâtes à la tomate préparés par nos soins (de la grande cuisine !). Finalement, le soleil tapant encore très fort, on préfère s’installer à l’ombre de la haie. 300g de pâtes : quantité parfaite pour nous 5 (même si Alix en aurait bien mangé 2 ou 3 bols supplémentaires).
Puis vient l’heure de coucher Alix qui n’en peut plus : on décide de la coucher en premier et d’attendre qu’elle s’endorme pour coucher les grands. On voit la tente bouger dans tous les sens, on l’entend parler : bref l’endormissement ne se fait pas en deux minutes ! Les grands en profitent pour faire un temps calme de lecture puis on joue tous les 4 à Devine Tête. Quand enfin on n’entend plus de bruit provenant de la tente, on couche les grands (après avoir vérifié qu’Alix a mis le bazar dans la tente et qu’elle est couchée à la perpendiculaire de sa place). Mais ils n’arriveront pas à rester calmes et je décide de me coucher avec eux pour les calmer (et ça ne me fait pas de mal de me coucher !). Séb nous rejoindra quelques temps après, après avoir peaufiné le trajet du lendemain.
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Les Petits Baroudeurs, c’est aussi une boutique, où nous testons avec nos enfants tous les produits que nous dénichons avec amour et attention pour vous faciliter l’aventure en famille !
➳➳➳ Je vais voir la boutique
Les premières paroles d’Alix se font à nouveau entendre à 6h30. Mais comme la veille, elle réussit à rester calme une heure de plus ce qui permet à tout le monde de se reposer encore un peu. Finalement, on commence à se préparer. On a acquis une certaine routine : je commence à ranger les affaires de nuit pendant que Séb s’occupe de vider la chambre et ranger les affaires dans les sacoches. Bonne nouvelle : il n’y a pas d’eau dans l’auvent. A 8h, les filles partent chercher le petit déjeuner à la réception. Au menu ce matin : pain au chocolat et pain aux raisins ! Il fait bon dehors, presque déjà chaud. Nos hôtes du jour ne nous attendent pas avant 17h donc on ne se presse pas pour ranger. Les enfants en profitent pour retourner aux jeux et aux trampolines ce qui rend le rangement encore plus aisé ! 10h30 : on est prêt à décoller. Avant cela, on se tartine de crème solaire : la journée s’annonce chaude.
Rapidement, on retrouve notre petit rythme de croisière sur les petites routes. On alterne les plats, les côtes (toujours dans la douleur !) jusqu’à atteindre le petit village de Brens. De là, on aperçoit l’entrée de Gaillac mais on continue notre route jusqu’à Montans (village qui porte bien son nom …) ! On se rend bien compte qu’on traverse le Gaillacois : les champs de blé ont laissé place aux vignes. Vers 12h30, on traverse une nouvelle fois le Tarn pour entrer dans Lisle / Tarn. Le passage sur le pont est de toute beauté et la vue magnifique.
Dans le village, on se fait indiquer une supérette (qui sera finalement fermée !) et une aire de jeux pour manger. L’itinéraire passe par le centre du village qui est magnifique : des maisons en colombage, des rues étroites. On déboule sur la place principale qui vaut le détour. A la sortie du village, on trouve l’aire de jeux qui est au bord d’un petit lac. Je laisse Séb et les enfants (et j’allège mon vélo) pour filer au supermarché quelques centaines de mètres plus loin. A mon retour, je trouve tout le monde bien sagement à l’ombre en train de faire un petit jeu. Il faut avouer que les jeux sont en plein soleil et que ça cogne dur. On avale nos saladettes, le fromage et des pommes puis on s’octroie un temps calme. Vu la chaleur et le peu de km restants, on décide de rester sur place à l’ombre. Les enfants ont du mal à rester en place : on les autorise à faire une bataille d’eau ce qui les occupera un long moment.
Puis on écoute de la musique, on joue au Mistigri, on discute, on se repose … Vers 15h30, on voit débarquer beaucoup de monde très élégamment habillés (un peu trop à notre goût pour une simple promenade près d’un parc !). Rapidement, on se retrouve presque encerclés par un cortège de mariage. On assiste à l’arrivée des mariés (sous le regard attendri d’Apolline qui trouve la mariée vraiment très belle, et les yeux ébahis de Baptiste devant la limousine des mariés « où on pourrait mettre nos vélos dessus, et où on pourrait rentrer avec Papou et Mamie ») et tout le monde se met à boire des rafraîchissements. On se sent un peu de trop : il faut dire que les gens sont à quelques centimètres de nos vélos tant l’espace sur le parking est petit pour contenir tout le monde. On décide alors de lever les voiles (non sans avoir répondu à quelques questions) après avoir avalé un goûter.
Sur le papier, il reste moins de 10 km. On part donc confiants en direction de Coufouleux. On avance à un bon rythme quand Séb m’arrête après être passés sous un pont : « euh en fait, il faut aller SUR le pont … » !! Nouvelle blague du GPS ?? Mais comment va-t-on rejoindre le pont ? Séb finit par trouver un passage douteux à travers les buissons. Juste assez large pour un vélo, nos montures ne sont vraiment pas adaptées. Mais tant pis, on tente le coup. Séb passe le premier avec son vélo, je pousse la chariot et les 2 grands restent en bas avec le Pino. Le chemin devient plus plat, on ne voit plus les enfants alors je rebrousse chemin pendant que Séb continue tout seul. Je récupère le Pino, aidé par Baptiste qui pousse à l’arrière. Quant à Apolline, elle ouvre la marche devant moi. On rejoint finalement Séb sur le pont. Et là, surprise : on est en fait au bord d’une voie ferrée ! Ce pont n’est pas prévu pour les piétons et les cyclistes mais bel et bien pour les trains !
Bref, autant dire que je n’en mène pas large et l’idée qu’un train puisse passer à quelques cm de nous ne m’emballe pas. On marche donc d’un bon pas pour rejoindre l’autre côté de la rive (car le pont enjambe le Tarn) et je me sens rassurée quand on rejoint la route (après un bref passage parmi les buissons). On enfourche à nouveau et on pédale quelques mètres quand on entend arriver … un train ! On l’aura manqué de peu (au grand désarroi de Séb mais pour mon plus grand bonheur !). Remis de ces émotions, on continue tranquillement notre route jusqu’à atteindre Coufouleux, puis la maison de nos hôtes Warmshower du jour Marie-Claude et Bernard. C’est un couple de cinquantenaires qui sont passionnés de vélo et de cyclo-randonnées. Ils sont membres du CCI depuis quasiment le début, warmshower depuis 30 ans et tous les étés, ils sillonnent l’Europe pendant au moins 3 semaines. Leur garage ne contient pas moins de 5 vélos de toutes sortes (1 tandem, 1 tandem couché, 2 vélos couchés, 1 vélo classique) ! Nous plantons notre tente dans leur jardin, tout en discutant avec Bernard. L’installation se fait tranquillement, pendant que les enfants visitent le jardin potager, et s’émerveillent des nombreux nichoirs et autres hôtels à insectes qui jalonnent le jardin. Marie-Claude et Bernard sont des amoureux de la nature et des choses simples … On profitera même de leurs toilettes sèches dans le jardin (sauf Apolline qui n’a pas trop adhéré au système). Après une bonne douche fraîche (l’eau chauffée par les panneaux solaires est vraiment trop chaude), nous partageons une très bonne salade composée avec eux. Pendant le repas, nous apprendrons qu’ils arrivent à se passer de voiture (n’ayant qu’une vieille R5 dans le garage) au quotidien : mon rêve … Nous couchons Alix qui montre des signes de fatigue : elle s’endormira assez vite ce soir. Puis c’est le tour des grands mais encore une fois, il faudra les rappeler à l’ordre plusieurs fois pour qu’ils se calment, et finalement, se coucher avec eux pour qu’ils s’endorment. Nous décidons que le lendemain, dès le réveil d’Alix nous commencerons à lever le camp pour partir assez tôt et éviter les grosses chaleurs annoncées. D’autant que pour la dernière journée, ce sont près de 40 km qui nous attendent pour regagner la maison.
Bien sûr, comme on s’attendait au réveil de 6h30, ce matin Alix décide de se réveiller à … 7h40 ! Du coup, on ne se pose pas de question et on range directement toutes les affaires. On prend notre petit-déjeuner et on retrouve nos hôtes qui eux aussi se préparent pour une promenade dominicale. C’est aussi l’occasion de faire des échanges de bons plans sur du matériel : on note la marque de leurs gourdes qui ont l’air vraiment sympas, ils sont intéressés par notre chargeur solaire … On plie la tente (non sans avoir enlevé les belles grosses fientes d’oiseau … mmmh !), on charge les vélos et nous voilà prêts à décoller à 9h45. Une photo souvenir, des remerciements et les premiers coups de pédales sont donnés.
Rapidement, nous rejoignons la départementale qui nous mènera à Giroussens. Nous y croisons beaucoup de voitures mais toutes sont bienveillantes et s’écartent suffisamment pour qu’on ne se sente pas en danger. Mais c’est quand même moins sympa de devoir rouler l’un derrière l’autre sans trop pouvoir discuter. Il commence déjà à faire chaud et surtout, la route monte beaucoup à notre goût. On devra plusieurs fois poser pied à terre pour pousser les montures. Nous traversons rapidement Giroussens sans s’y arrêter : ce week-end-là, la ville est en fête, il y a beaucoup de monde et les rues sont barrées (nous devrons faire déplacer les barrières à plusieurs reprises pour pouvoir passer). On continue toujours sur la départementale (avec une belle descente à fond les ballons !) jusqu’à l’entrée de Lavaur. Il est encore un peu tôt mais on préfère s’y arrêter pour manger. Après un premier échec dans une boulangerie qui ne vend pas de sandwich, on trouve une supérette pour nous ravitailler. Les garçons, restés aux vélos, attirent les curieux qui viennent voir nos vélos et même nous prendre en photos. On va se poser dans le parc de l’Evêché pour notre déjeuner. Là encore, les enfants sont contents de trouver une aire de jeux mais elle est à nouveau en plein soleil et ça tape fort. On essaye de les contenir à l’ombre au maximum. On se fait déloger par l’amicale de la pétanque qui installe son stand pour l’après-midi. Alors on décide de lever le camp pour ne pas arriver trop tard à la maison. Il fait drôlement chaud quand on repart, il est 13h45.
On suit une nouvelle départementale mais beaucoup moins fréquentée. Les garçons peinent un peu à tirer leur chargement : la fatigue physique et la chaleur écrasante ont un peu raison de leur humeur. Heureusement, on n’a pas de grosse montée à faire. On s’arrête régulièrement à l’ombre des arbres au bord de la route pour boire. Les enfants sont quand même courageux et ne se plaignent pas. On cherche un endroit pour faire une pause mais on ne trouve pas. On est tiraillés entre le fait d’avancer pour arriver le plus tôt possible et de s’arrêter pour éviter le soleil. Finalement, on arrive à Damiatte et on décide d’y faire une pause pour boire un coup. Ne trouvant rien, on se rabat sur Saint-Paul Cap de Joux, et la brasserie des Glycines. Une bonne montée sera nécessaire pour l’atteindre.
On apprécie la pause avec des boissons fraîches. On sait aussi qu’on est tout proche de la maison alors on reprend du courage. Pour finir de rentrer, on décide de ne pas prendre la départementale (plus courte mais plus fréquentée) et de prendre une petite route secondaire qu’on avait déjà empruntée au début du printemps. On retrouve donc des repères, des lieux connus. Les enfants poussent plus fort sur les pédales et c’est donc assez rapidement qu’on avale les derniers km. On franchit le panneau annonçant l’entrée dans Guitalens … On est arrivés ! C’est donc assez fièrement qu’on franchit le portail : on a réussi !
En fin de compte, Baptiste était surtout pressé de rentrer pour retrouver la suite de ses livres, et les filles profitent du jardin pour courir partout. Il faut croire qu’il reste encore de l’énergie à Apolline ! Quant à nous, nous faisons face à tous ces bagages qu’il reste à ranger…
Voici un aperçu de notre itinéraire (sur près de 140 km) :
Lors de ce séjour, nous avions voulu tester l’accueil des hôtes warmshower : nous avons beaucoup aimé pouvoir échanger avec d’autres cyclo-randonneurs et bénéficier d’un hébergement chez l’habitant. Mais nous avons également apprécié la soirée au camping : cela permet de se retrouver qu’entre nous et de partager des moments différents. Et puis les enfants sont heureux de pouvoir bénéficier des structures mises à leur disposition. Nous sommes donc convaincus qu’il faut pouvoir alterner les solutions d’hébergements pour un bon équilibre.
Même si nous recommandons les arrêts dans les aires de jeux, il faut savoir qu’elles sont souvent peu ombragées donc il est assez risqué de laisser les enfants y jouer entre midi et deux : il faut prévoir des petits jeux calmes à l’ombre ! Nous n’avons pas assez anticipé les ravitaillements pour les repas : il ne faut pas hésiter à acheter de quoi se nourrir dès qu’on passe devant une supérette, boulangerie ou autre. Si on attend le moment de la pause déjeuner, certains commerces sont parfois fermés.
Cet article relate une aventure en famille pendant le week-end de l’Ascension en mai 2019.
Il fait partie du programme Ambassadeurs où nous invitons des familles baroudeuses à partager leurs expériences avec la communauté des Petits Baroudeurs.
Retrouvez ici tous les détails de notre programme Ambassadeurs.
Voici donc la sélection de notre boutique pour une excursion itinérante à vélo :
La famille Leguevaques
Notre famille de cyclo-randonneurs est composée de Sébastien, Anne-Sophie, Baptiste (2013), Apolline (2015) et Alix (2017). Pour nous, vacances estivales riment avec vacances à vélo. Depuis 4 ans maintenant, nous partons chaque été découvrir un bout de la France sur nos fidèles montures. En juillet 2019, nous nous lançons dans une grande aventure familiale : découvrir l’Europe à vélo pendant un an …
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